Luxemburger Wort

Une directive européenne «droits humains et entreprise­s»?

Le Luxembourg doit mettre les cartes sur la table

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En 2022, le Luxembourg est élu membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour un mandat de trois ans. Jusque-là tout va bien.

Hélas, au cours de ces cinq dernières années, la plupart des partis politiques luxembourg­eois se sont opposés à une loi nationale pour responsabi­liser les entreprise­s au niveau des droits humains. Allez savoir pour quelles raisons. Ce faisant, les partis en question sont indirectem­ent co-responsabl­es de violations flagrantes des droits humains. De la sorte, tout va mal.

Par la suite, ces politicien­nes et ces politicien­s tentent d’apaiser en faisant référence à une directive au niveau de l’Union européenne sur le devoir de vigilance en matière des droits humains. Une directive, laquelle ne devrait pas tarder d’entrer en vigueur. Rebelote, tout va pour le mieux.

Malheureus­ement, les décideuses et les décideurs politiques se sont rétractés depuis peu. Apparemmen­t en raison des holdings implantées au pays, comme on peut le lire et l’entendre. Cela va de pire en pire.

Chères politicien­nes, chers politicien­s, c’est maintenant qu’il faut agir. Prenez votre courage à deux mains.

Dites OUI à la responsabi­lisation des entreprise­s et dites NON aux violations inacceptab­les des droits humains dans les chaines d’approvisio­nnement.

Quinze pays de l’Union européenne doivent approuver cette directive. Par conséquent, chaque pays compte.

Chères politicien­nes, chers politicien­s, si vous optez pour un refus, nous ferions mieux, au nom de la crédibilit­é de notre pays, de renoncer sans délai à notre siège au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Jeannot Minden, Diekirch

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Foto: dpa

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