Luxemburger Wort

Un chef étoilé met la morue au firmament de la gastronomi­e

Bexeb et Lugrade ont invité à découvrir le «bacalhau»

- P a r C a r l o s d e J e s u s ( T e x t e & P h o t o )

Bexeb, entreprise de distributi­on de boissons et produits alimentair­es gourmets et Lugrade, entreprise portugaise spécialist­e de la morue se sont réunies pour mieux faire connaître cet incontourn­able de la gastronomi­e portugaise. Pour ce faire, ils ont fait appel au chef étoilé Diogo Rocha, du restaurant Mesa de Lemos.

De ce poisson salé qui se retrouve à la carte de tous les restaurant­s du Portugal, la sagesse populaire ne dit-elle pas qu’il en existe autant de recettes que de jours dans l’année? Selon Diogo Rocha, un de ses ambassadeu­rs, il en existe plus encore.

La morue a elle aussi son point de cuisson optimal

Non seulement il le cuisine à la perfection, mais en parle avec passion. «Ce n’est pas parce que nos mères et grands-mères le cuisinaien­t régulièrem­ent, que leur façon de faire était toujours parfaite: comme un beau morceau de viande, la morue a aussi son point de cuisson optimal», explique-t-il, enthousias­te. Effectivem­ent la cuisson de son «cou» de morue, morceau boudé il y a encore peu, devenu depuis un must, est idéale: la chair se sépare en éclats fermes et goûteux. L’émulsion de choufleur et les pois-chiches accompagna­nt le tout à la perfection.

En entrée, Pedro Matos, chef du restaurant Piri-Piri, qui accueillai­t l’événement, avait choisi de servir le poisson cru en tartare. Qualité du produit en étandard! En effet, comme on l’apprend de la bouche de Josélito Lucas, directeur commercial de Lugrade, les poissons pêchés en Islande sont salés et séchés dans leurs locaux du centre du Portugal, garantissa­nt qualité parfaite et appellatio­n premium.

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur la morue

Le lendemain, Chez Cuisine Bertrand à Merl, les participan­ts ont pu en apprendre un peu plus sur la morue, sa pêche, sa salaison, sa maturation. En plus des mers d’Islande, la morue vient principale­ment de Norvège. Les différence­s entre ses deux provenance­s n’est pas évidente. Chez les amateurs, subsiste la polémique de la meilleure origine et du meilleur goût. Selon le chef Rocha, c’est une appréciati­on personnell­e: «Prenez deux morceaux de même taille, dessalemen­t et préparatio­n et faites-vous votre opinion», conseille-t-il.

La maturation et le temps de séchage influent sur la qualité dans l'assiette. Les fêtes de fin d’année sont souvent le moment où des produits avec des temps de maturation très longs sont mis sur le marché, car c’est à cette période que les familles portugaise­s servent traditionn­ellement ce mets.

La gastronomi­e portugaise doit sortir de l'ombre

Sortant des standards lusitanien­s traditionn­els, la démonstrat­ion du chef étoilé a étonné plus d’une personne présente. Expliquant les différents types de découpe de la morue et la meilleure manière de l’accommoder (crue, cuite, grillée, confite, etc.), il a préparé une morue succulente, confite sur un lit de fèves, tomates séchées, poireaux et lardons arrosé de jus de citron.

Une fois de plus, la preuve que la gastronomi­e portugaise vaut le détour, que d’excellents chefs existent au Portugal et qu’il leur faut plus d’audace pour mieux se faire connaître.

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Quoi de mieux qu'un chef étoilé pour sublimer la morue?

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