Lopes s’offre un doublé face à un F91 trop tranquille
Käerjeng a freiné Dudelange dans sa course au titre en prenant un point grâce notamment à deux buts de Stefan Lopes dont un premier somptueux
Les deux tiers du championnat se profilent et la gestion des effectifs occupe les esprits des entraîneurs. A Dudelange, notamment, on est dans la protection et la projection. Differdange arrive au loin et il s’agit d’être le plus compétitif possible dans 15 jours.
Sous la menace d’une suspension, le défenseur Vincent Decker est ainsi resté sur le banc alors que Samir Hadji bénéficiait, lui, d’un peu de repos après avoir débuté tous les matchs depuis le début de saison. Enfin, Yannick Schaus relayait Sylvio Ouassiero et recevait une chance de s’illustrer, notamment face au jeune Paulo Sousa, propulsé arrière-gauche en l’absence de Mathias Jänisch alors qu’Elysée Leconte n’avait pas été repris. Un choix peut-être conduit pour des raisons de joueurs transférés mais peu pertinent au final.
Dix folles premières minutes
C’est ce côté qui a polarisé l’attention au cours de dix premières minutes un peu folles. Schaus écopait rapidement d’un carton jaune pour avoir retenu Ken Corral (3e) avant de s’illustrer offensivement en grillant Sousa avant d’adresser une petite merveille de centre en retrait exploité par Chris Stumpf qui plaçait un plat du pied gauche gagnant (1-0, 6e).
A peine le temps de respirer et la réplique partait encore de ce flanc avec Corral qui adressait un long service que Valerio
Barbaro parvenait à remettre dans la foulée de Stefan Lopes. Le lob du milieu de terrain, titularisé à la place de Julien Fostier, suspendu, était une merveille du genre (11, 9e).
Tout était à refaire pour Dudelange qui allait prendre son temps pour redevenir le patron d’une partie qu’il dominait sans se créer d’occasions très nettes. C’est un coup du sort qui allait remettre les locaux dans la difficulté. Un coup franc excentré de Filip Bojic rebondissait sur la poitrine de Guillaume Mura. Le ballon filait dans les buts d’un Noah Scheidweiler frustré par la tournure prise par les événements (1-2, 44e)..
Le cadeau offert par l’UNK était poliment rendu par le F91 à la 54e minute lorsque Didier Desprez commettait une faute de main sur un tir de Lopes servi par Corral (2-2). «Ça fait du bien mentalement. Marquer un doublé face à Dudelange, ce n’est pas donné à tout le monde. Le premier, c’est sans doute mon plus beau but en équipe première. C’est l’instinct. Je me suis dit que j’allais tirer et qu’on verrait bien ce qui se passe. Le second, je n’y croyais pas trop. Je crois que le gardien m’a fait un petit cadeau sur ce coup-là», commentait le milieu de terrain relayeur de l’UNK.
Joueur ultra doué, Stefan Lopes n’a pas toujours donné la pleine mesure de son talent. Ce dimanche, il a été à la hauteur de l’attente en jouant simple et juste. Depuis le début de la saison, il alterne entre le ter
rain et le banc quand il ne passe pas par la case infirmerie. Aurait-il un profil trop proche de celui de Julien Fostier? «Moi, j’aimerais bien jouer avec lui. Mais c’est à l’entraîneur de décider.»
«Ils font ce qu’ils veulent»
Franck Rinaldo aura tout le loisir de se pencher sur ce casse-tête ces prochaines semaines. En attendant, il ne boudait pas son plaisir après une partie dominée par Dudelange lors du second acte, sans toutefois que Noah Scheidweiler ne sorte le grand jeu dans les cages.
Comme souvent dans ce genre de scénario quand une équipe pousse, un contre est toujours susceptible de ruiner ses efforts. Il est arrivé dans le temps de jeu complémentaire lorsque tout le banc local s’est levé en réclamant un penalty pour une prétendue faute de Kino Delorge sur Brice Baillet. Ricardo Morais, lui, décidait d’adresser un carton jaune à Baillet, jugeant qu’il s’agissait d’une simulation.
«C’est un bon point face au deuxième mais encore une fois, on leur donne les deux buts comme on en a offert quatre la semaine dernière à Differdange. On a rencontré une équipe venue jouer sur un très petit rythme. Et par rapport à cette qualité, on peut être déçu. Le penalty? Je ne sais pas. Mais tous les points sont importants. J’ai dit à mes gars à la pause qu’il fallait les bouger parce qu’ils étaient venus jouer un petit match tranquille. Mais ils font ce qu’ils veulent. Je ne sais pas s’ils ont prévu de jouer la Coupe d’Europe mercredi prochain. Peu importe, s’ils ont envie de faire tourner parce qu’ils jouent un barragiste et qu’ils sont sûrs de prendre trois points, on leur a prouvé qu’ils avaient tort. Eux perdent deux points, nous on en gagne un.»
Et quand Schifflange, Mondercange et Mersch perdent de concert, on se dit qu’on n’a pas complètement perdu sa journée à Bascharage.