Luxemburger Wort

Nouvelle R5 E-Tech electric: Vintage, mais résolument tournée vers le futur

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Automoto bringt die Aktualität rund um das Automobil in den Vordergrun­d: Interviews, Testfahrte­n neuer Modelle, Reportagen, Ratgeber beim Autokauf, die neuen Herausford­erungen der Mobilität.

Pour Renault, le dernier

Salon de Genève est à marquer d’une pierre blanche. Quelques minutes après que son Scénic se soit vu décerner le titre de «Voiture de l’année», la marque au losange levait le voile sur sa toute nouvelle R5 E-tech electric, elle aussi dessinée par Gilles Vidal, son directeur du design. Ce dernier nous a parlé de sa dernière création…

D’où est venue l’idée de faire revivre la R5?

Nous sommes à une époque où nous devons arriver à démocratis­er la voiture électrique, la rendre accessible en matière de prix et rassurante au niveau de l’autonomie. Là, nous avons une petite voiture de moins de quatre mètres avec 400 kilomètres d’autonomie. Cela commence à être intéressan­t pour un véhicule de cette taille, d’autant qu’à l’usage, les gens font plutôt quarante ou cinquante kilomètres par jour en moyenne. C'est comme acheter un couteau suisse: on ne va utiliser qu'une lame mais on a le «potentiel», c’est rassurant!

Mais pourquoi ce modèle en particulie­r?

Pourquoi la Renault 5? Dans les années 70, face à la crise pétrolière, elle répondait au besoin de rendre accessible à tous une petite voiture compacte et économique. Le contexte était certes

Automoto rassemble un contenu riche centré sur l’actualité moteur, l’activité du secteur, les personnali­tés dont on parle, les échappées loisirs, les test drives des nouveaux modèles et les nouveaux défis de la mobilité. celui de l'époque mais l’actuel relève de la même logique. Comment faire une voiture électrique accessible et en plus sexy, attractive, intéressan­te, qui ait aussi du charisme et de la personnali­té? On aurait pu dessiner une voiture en partant d’une feuille blanche mais l’idée de réactiver la R5 cinquante ans après donnait du sens, à un moment qui s’y prêtait vraiment. La 5 «historique» est devenue une icône. Aujourd’hui, elle est suffisamme­nt ancienne pour être cool, alors qu'il y a dix ou quinze ans, elle n’aurait pas encore été mûre. Toutes les planètes s’alignent pour que ce soit une très bonne idée de réactiver la R5. En électrique.

Pour le chef du design de Renault, «s’attaquer» à une telle icône pour lui trouver une remplaçant­e digne de ce nom a dû être un sacré défi…

On pourrait croire qu’il est plus facile d’avoir une base plutôt que de partir de zéro – mais non! Avoir un brief aussi précis visant à «faire» une néo-R5 tout en calibrant ce que devait être la R5 du futur était un gros challenge!

Quelle eût été l’erreur à ne pas commettre?

De ne pas faire un véhicule homogène, cohérent dans tous les détails. Il fallait un sans-faute, tant sur la recette qu’au niveau des ingrédient­s. La plus grosse erreur aurait, peut-être, été de ne faire que des choses «vintage» et pas assez futuristes. On a essayé de calibrer notre affaire un peu différemme­nt qu’un concurrent italien que j’ai en tête et auquel cela va d’ailleurs très bien de faire du vintage. Nous avons voulu faire autrement.

Quel est l'ADN commun entre l'ancienne et la nouvelle 5?

Quand on demande à quelqu'un dans la rue «pour vous, c'est quoi la R5?», les gens évoquent plein de détails de la 5, de la Supercinq et de la Turbo. Ils se rappellent des épaules incroyable­s de la Turbo, des yeux pétillants de la R5 de base et du côté un peu plus structuré de la Supercinq qui était très, très moderne à l'époque où elle est sortie. L’«esprit 5», c'est en fait une compilatio­n de plein de détails et c'est ça qu'on est allé chercher. C’est peut-être une dizaine de détails sur l'extérieur, c'est cette planche de bord à deux étages, ce gros bloc de plastique noir – à l'époque avec des compteurs, des aiguilles et des vis. Maintenant, ce sont des pixels, c'est la connectivi­té, c'est un avatar intelligen­t… Ce sont aussi les sièges de la Turbo avec un bon maintien latéral grâce à ses «oreilles». La traduction n’est pas vintage pour autant: si l’on fait des close-ups n'importe où sur l'extérieur ou à l'intérieur de la voiture, on verra tout le temps quelque chose «du futur».

Le fait de faire revivre des modèles du passé signifiera­it-il qu’on a déjà «tout inventé» en termes de design? C’est une remarque qu’on entend assez fréquemmen­t…

Les voitures se ressemblai­ent beaucoup plus dans les années 90. On peut sortir plein de modèles de cette époque et vous verrez beaucoup plus de clones qu’à l’heure actuelle. Aujourd’hui, je pense qu’il y a une créativité, même si ce n’est pas vrai partout. Les designers et les patrons ont compris que l'enjeu est de ne pas être comme les autres, malgré les normes et la réglementa­tion. Tout ce champ de contrainte­s réglementa­ires, ou la physique, tendent à faire converger. C’est la même chose pour tout le monde. Et l’enjeu, c'est justement de ne pas converger – être unique. Pour la R5, je pense que c’est facile de ne pas ressembler à une autre voiture; je ne vois pas non plus parmi la concurrenc­e un modèle qui ressemble au Scenic.

Quels prochains modèles sont dans vos cartons?

Les cartons sont… pleins! On a fait un petit teaser récemment sur un futur SUV (baptisé Symbioz, intercalé entre le Captur et l’Austral – ndlr) et nous préparons pas mal de choses pour le prochain Salon de Paris (du 14 au 20 octobre prochains). Mais c’est un peu tôt pour donner des détails. Si l’on se recroise à Paris, on aura besoin de plus de temps qu'aujourd'hui pour faire le tour des nouveautés!

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