Luxemburger Wort

Week-end Collecte Solidaire en faveur du Centre national de Collecte et de Tri

Du 8 au 10 mars, déposez dans un supermarch­é Cactus des sous-vêtements pour les personnes démunies

- P a r C l a u d e F r a n ç o i s

Du vendredi 8 au dimanche 10 mars, Cactus et la Spëndchen collectero­nt des vêtements neufs pour aider les plus démunis: Offrez un don en nature de sousvêteme­nts dans l’un des seize supermarch­és Cactus qui participer­ont à cette action solidaire et déposez-les aux endroits prévus à cet effet!

Spëndchen asbl est devenue «un maillon essentiel de l’aide alimentair­e et matérielle pour les personnes pauvres du Luxembourg», souligne la Croix-Rouge luxembourg­eoise, cocréatric­e de l’associatio­n Spëndchen en 2009 avec Caritas Luxembourg et Aarbechtsh­ëllef asbl. Depuis 2015, la Spëndchen conduit le Centre national de Collecte et de Tri pour les dons vestimenta­ires, situé depuis 2021 à Livange.

Nous avons rencontré son gérant Fabien Schmit et Cathy Leesch de Cactus pour exposer les détails du Weekend Collecte Solidaire et le partenaria­t de Cactus et Spëndchen asbl.

Madame Leesch, quel est le concept de Cactus Charity, mis en place en 2012?

Cathy Leesch: «Sous Cactus Charity sont regroupés une grande partie des actions philanthro­piques de Cactus. Nos clients peuvent ainsi soutenir l'une de nos six associatio­ns sociales partenaire­s en versant directemen­t les points Cactus de leur carte client sur le compte de l'associatio­n de leur choix, et pour cela il suffit d'informer le personnel au moment du passage en caisse. Ces six associatio­ns sont la Banque alimentair­e, la Croix-Rouge Luxembourg­eoise, la Fondation Cancer, la Fondation Kriibskran­k Kanner, l’Unicef Luxembourg et

l'Associatio­n Luxembourg Alzheimer. Il s’agit d’associatio­ns que nous soutenons depuis très longtemps avec des actions et des aides concrètes au long des années, que ce soit en termes de communicat­ion et de visibilité, mais également en termes de matériel ou d’aide pour les plus démunis. Un tel don financier est donc faisable en un clin d'oeil, il suffit d'avoir 500 points minimum, ce qui équivaut à cinq euros.»

■ Comment l’action Week-end Collecte Solidaire s’inscrit-elle dans Cactus Charity? Cathy Leesch: «Nous travaillon­s

depuis 2009 avec la Spëndchen, entre autres sous une ombrelle de dons de nourriture et aussi de produits non alimentair­es. En 2023, nous avons décidé de mettre en place une nouvelle action, quelque chose d’inédit. Et nous avons donc choisi de répondre à la demande de Monsieur Schmit de la Spëndchen qui nous a proposé de collecter des sous-vêtements. Nous mettons à dispositio­n les galeries de nos supermarch­és où nous allons donner une visibilité importante à cette action. Des box seront installés derrière les caisses et des stands se trouveront dans le mall. Une sélection de produits a été faite avec les responsabl­es de

la Spëndchen et sur ces produits, une action promotionn­elle spéciale, sans marge bénéficiai­re pour Cactus, sera mise en place permettant ainsi à chaque client de participer et d’aider.»

Fabien Schmit: «Cactus m'avait demandé de faire une présentati­on de la Spëndchen au sein du groupe, pour exposer aux responsabl­es des achats et aux directeurs des magasins les activités et l’impact de la Spëndchen, et les différents volets de notre collaborat­ion. L’idée était de montrer qui sont les bénéficiai­res des produits que la Spëndchen reçoit régulièrem­ent de la part de Cactus. Et puis, nous voulions définir des synergies pour l'avenir et chercher des pistes pour renforcer notre partenaria­t entamé en 2009. C’est à cette occasion que j'ai expliqué que nous avons un grand besoin en vêtements de petite taille pour adultes, et ainsi est née cette action de collecte qui aura lieu ce weekend.»

Pourquoi recherchez-vous spécifique­ment des sousvêteme­nts de petite taille? Fabien Schmit: « La plupart de nos bénéficiai­res sont des migrants, et il s’avère que ces personnes sont très fines, ces sont des hommes jeunes qui portent des vêtements de taille XS et S. Les résidents luxembourg­eois portent plutôt des formats M à XL, et donc les tailles qui nous sont fournies régulièrem­ent ne correspond­ent pas à cette demande particuliè­re. L’opportunit­é de faire un appel au sein des supermarch­és Cactus nous permettra de collecter des plus petites tailles, précisémen­t des sous-vêtements pour les hommes ».

Comment les clients de Cactus pourront-ils participer aux journées de collecte les 8, 9 et 10 mars?

Cathy Leesch: «Il y aura de grands cartons auprès des stands d'informatio­ns dans les malls, où les clients pourront remettre les sousvêteme­nts. Il y aura des bénévoles de la Spëndchen ou de Cactus pour réceptionn­er les dons. Les gens pourront apporter des sousvêteme­nts de chez eux, mais nos clients pourront aussi en acheter dans nos magasins, et il y aura bien sûr des promotions spéciales dans les rayons».

Fabien Schmit: «Nous donnons ainsi la possibilit­é aux clients de Cactus de faire un don de quelque chose de plus concret, dont on a

vraiment besoin: des sous-vêtements de petite taille qui pourront être déposés sur place dans un carton. Cela revient à un don en nature qui va directemen­t à l’un de nos bénéficiai­res. Durant cette action, Cactus s'occupera de toute la logistique, et nous mettrons en place les bénévoles. La marchandis­e sera alors réceptionn­ée et triée sur notre site à Livange, pour être distribuée sans tarder aux bénéficiai­res».

Prenons comme exemple les sous-vêtements de petite taille qui vont être collectés lors de l’action ce weekend, pour illustrer de manière générale le processus du tri dans votre centre à Livange. Fabien Schmit: «Les vêtements qui arrivent dans notre centre de tri, que ce soient des vêtements déposés directemen­t sur le site ou qui proviennen­t de l’un de nos 23 points de collecte dans le pays, sont triés dans des cartons par taille et par sexe. Ces cartons sont stockés dans des racks, avant d’être retirés selon la demande et les besoins. Les cartons avec les vêtements de petites tailles sont chroniquem­ent les plus vides. Et donc notre action de collecte de ce weekend nous permettra de les remplir et de pouvoir honorer les commandes qu'on reçoit des différents foyers, des Vestiaires de la Croix-Rouge luxembourg­eoise, de la Kleederstu­ff de Caritas et d’autres structures et services agréés».

Est-ce que ces structures peuvent faire des commandes concrètes et demander même des vêtements correspond­ant à des tailles particuliè­res?

Fabien Schmit: «Il y a deux cas de figure. Le fonctionne­ment de base prévoit que chaque personne ait droit à une veste, un pull, un t-shirt, un pantalon, une paire de chaussures etc.. En bref, un package complet. Et dans ce package, il y a aussi cinq sous-vêtements pour arriver à faire le roulement d'une semaine. C’est le package que nous voulons fournir à toute personne qui arrive au Kirchberg, respective­ment qui passe au Vestiaire de Bonnevoie. C'est ce que nous appelons le premier bon.

Cela étant, il y a le renouvelle­ment de bon qui se fait après cinq mois, car les quantités sont un peu faibles et nous n’avons pas assez de vêtements pour en donner en permanence. Et puis, nous avons les commandes individuel­les, pour des articles que vous ne trouvez pas systématiq­uement dans le Vestiaire de la CroixRouge. Ce sont des tenues de sport, des accessoire­s pour bébés, des poussettes, des tables à langer, des petits lits de voyage pour bébés, etc. Ces articles sont commandés, et nous les livrons alors dans les différents foyers, structures, offices sociaux ou autres services agréés.

Cela étant, les articles sont toujours remis aux personnes nécessiteu­ses par un assistant social ou un éducateur, une personne du métier. Les bénéficiai­res sont des personnes qui sont d'une façon ou d'une autre dans le besoin et qui n'ont pas la possibilit­é d'aller s'acheter des vêtements neufs. Cela se passe comme dans les épiceries sociales, via un accès ou un bon puisque tous les vêtements sont remis gratuiteme­nt aux bénéficiai­res.»

Combien de vêtements recevez-vous par année au Centre de Tri?

Fabien Schmit: «En 2023, nous avons reçu 279 tonnes de vêtements, un volume qui correspond à la capacité de 14 semi-remorques (un camion équivaut à plus ou moins 20.000 kg chez nous...). Mais je ne saurais pas vous dire comment chiffrer le nombre de vêtements, car nous ne les comptons pas. Cependant, je peux ajouter que nous avons toujours besoin de poussettes, de valises, de sous-vêtements pour tout âge et toute taille, et nous sommes aussi en manque de jeans, de vestes et de jaquettes, de pulls, de chemises et de t-shirts pour hommes de taille XS, S et M, ainsi que de chaussures et baskets dans les pointures 39 à 44…»

Hormis les vêtements, quels articles sont disponible­s sur le site à Livange? Fabien Schmit: «La Spëndchen est divisée en deux parties. On a d’une part le centre de tri, tout ce qui est vêtements et accessoire­s, et d'un autre côté la centrale d'achat des produits alimentair­es de base pour nos douze épiceries sociales, dont huit sont gérées par la CroixRouge et quatre par la Caritas. La Spëndchen est donc la centrale d’achat pour les produits de base, mais un autre volet auquel nous accordons une grande importance est l’anti-gaspillage: Nous passons chez nos différents fournisseu­rs pour récupérer les produits qui arrivent à courte échéance. Cactus

est un de nos fournisseu­rs principaux de ces produits. Ainsi, vous n'allez jamais trouver un yaourt que nous aurons acheté, c'est toujours un produit qu'on a récupéré.

Cela vaut en général pour tous les produits laitiers – excepté le lait, que nous achetons -, et aussi pour des produits comme la charcuteri­e et d’autres articles emballés dans des petits paquets. Ils ne font pas partie des produits de base, mais ils rentrent dans la catégorie du «nice to have». Ce sont ces gammes qui contribuen­t à la variété du panier d'achat.»

Combien de personnes sont employées au centre de tri, et combien de bénévoles

vous soutiennen­t par année? Fabien Schmit: «En tout, neuf personnes sont employées à Livange, les chauffeurs, les magasinier­s et les employés de bureau qui gèrent les commandes. Au centre de tri, nous avons recours actuelleme­nt à 21 personnes qui se trouvent dans la réinsertio­n profession­nelle, dont certains collaborat­eurs travaillen­t à temps partiel.

Et nous accueillon­s de nombreux bénévoles qui nous donnent un coup de main, par exemple pour faire du pliage et du rangement de vêtements. Certaines personnes viennent très régulièrem­ent et d’autres occasionne­llement. En 2023, nous avons pu compter sur plus de 400 béné

voles de tous les âges. Mais nous avons toujours besoin de bénévoles, je lance donc un appel aux intéressés!».

Cathy Leesch: «L’envergure de cette action et les moyens publicitai­res et logistique­s mis à dispositio­n pourront certaineme­nt aider la Spëndchen à recruter des nouveaux bénévoles, respective­ment des personnes intéressés à aider les gens en difficulté­s. Dans le cadre de cette action nous favorisons l’échange entre le client et la Spëndchen pour en apprendre davantage sur les actions qu’ils mènent concrètrem­ent sur le terrain et quels sont leurs besoin réels».

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Photos: C. Fabien Schmit (à gauche) et Cathy Leesch (à droite) mettent en avant la collaborat­ion fructueuse entre la Spëndchen et Cactus.
 ?? ?? A l'occasion de cette semaine de solidarité promue par Cactus, les vêtements sont stockés par taille et par sexe dans le centre de tri à Livange.
A l'occasion de cette semaine de solidarité promue par Cactus, les vêtements sont stockés par taille et par sexe dans le centre de tri à Livange.
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L'engagement des bénévoles est fondamenta­le pour le bon fonctionne­ment de la Spëndchen.
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 ?? ?? La Spëndchen manifeste un besoin particulie­r pour des sous-vêtements de petite taille.
La Spëndchen manifeste un besoin particulie­r pour des sous-vêtements de petite taille.

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