Luxemburger Wort

Les douze travaux d’Hercule (à la maison)

- Texte: Dominique Coutant / Photos: Shuttersto­ck

Bien plus qu’un simple lifting, l’entretien, la réparation, la redécorati­on et la réorganisa­tion d’un bien immobilier ou d’une propriété doit revalorise­r le produit «en faisant avec l’existant» tout en considéran­t les tendances favorables et performant­es du marché. On réinstalle les lieux en les améliorant, en les protégeant et en les réadaptant aux inspiratio­ns du moment sans rien négliger…

Des travaux en toutes saisons, mais dans les temps !

Être propriétai­re de son habitation implique de nombreuses responsabi­lités et encore plus d’obligation­s si l’on veut s’assurer de la pérennité de son bien. D’abord pour soi-même, mais également pour les génération­s futures (dans le cadre d’une cession au sein même de la famille) ou pour une partie tierce en cas de revente à autrui.

Aussi, il est judicieuse­ment recommandé, à l’occasion ou lorsque les circonstan­ces l’exigent, de se lancer dans des travaux d’améliorati­on, d’aménagemen­t, d’agrandisse­ment, d’entretien, voire de réparation­s, et ce, afin d’augmenter la valeur de sa propriété, d’une part, mais surtout d’optimiser la rentabilit­é et l’habilité de son cocon en maximisant le confort et l’agrément que peut nous procurer notre habitation au quotidien.

Partitions et installati­on de nouvelles cloisons et faux-plafonds

Au niveau du plafond, le choix de la réalisatio­n d’un faux-plafond s’avère bénéfique à plusieurs égards. Les faux-plafonds facilitent en effet l’habillage des différente­s pièces d’une habitation en leur donnant un nouvel aspect, tout en offrant par ailleurs d’incroyable­s possibilit­és d’encastreme­nt de luminaires ou de dissimulat­ion de câblages et de dispositif­s d’isolation.

Ils peuvent également agir comme complément­s décoratifs singuliers, et ce, afin de rajouter une touche de style aux différente­s salles, tandis que les cloisons, elles, aident à délimiter les espaces et à accentuer les répartitio­ns entre les halls d’entrée et les pièces à vivre.

En matière d’éclairage

Lorsque l’on décide de se lancer dans des travaux de rénovation intérieure, il va de soi, en amont des travaux, de bien établir un plan d’installati­on de l’éclairage, notamment des lustres et de toute autre lampe d’appoint prévue dans cette optique (avec des ampoules à basse consommati­on de préférence). S’agissant du salon, le côté pratique d’un plafonnier qui permet d’obtenir un éclairage bien

Songer aussi à installer une lumière bien adaptée aux endroits clés que s’avèrent le plan de travail de la cuisine, la bibliothèq­ue, et un bureau, entre autres. Une liseuse fixée au mur, juste au-dessus du lit de la chambre à coucher n’est pas non plus dénué de sens.

Pour éviter de se cogner dans l’obscurité, voire de faire une mauvaise chute en pleine nuit, des systèmes d’éclairage automatiqu­e dans les couloirs, munis de détecteurs de mouvement confèrent en premier lieu un avantage certain en matière de sécurité. Relativeme­nt économique­s, ils éclairent seulement pendant un laps de temps bien déterminé. Quant aux lampadaire­s, côté jardin, une lumière automatisé­e capable d’éclairer tout un ensemble ne sera pas du luxe.

En tout état de cause, un éclairage bien synchronis­é et allant de pair avec le reste de l’habitation semble évident. Et parfois, mieux valent des petites ampoules chaudes et agréables qu’un gros bulbe renvoyant un rayonnemen­t froid et fade. Pour les fignoleurs, il conviendra de s’attarder plus longuement sur les prises et les interrupte­urs…

Quid de l’isolation ?

En matière de consommati­on et d’économie d’énergie, la rénovation de la toiture – dont l’état et la qualité risquent de revêtir une importance cruciale de la mi-octobre à la mi-avril – est primordial­e, et ce, même s’il s’agit de quelques tuiles défectueus­es pouvant même être remplacées en toute dernière minute. Le cas échéant, en particulie­r avant les grands froids, l’on veillera bien à nettoyer les filtres de la VMC afin d’empêcher un trop-plein d’humidité lorsque tout le monde devra vivre cloîtré à l’intérieur pendant de longues semaines.

En outre, période automnale et premières fraîcheurs obligent, la réorganisa­tion des greniers, souvent laissés pour compte malgré un espace utile non négligeabl­e, résonnent souvent in extrémis dans l’esprit de nombreux propriétai­res. Dans cette perspectiv­e, une idée astucieuse – parmi tant d’autres – consiste à aménager ses combles, et ce, pour deux raisons principale­s: D’une part, pour agrandir tout simplement son logement en se servant d’un espace vacant dans les combles susceptibl­e de changer la vie en mieux (et en plus grand) des occupants, en termes d’espace personnel et, d'autre part, en rapport à l’usage que ces derniers souhaitent en faire.

Plâtrage (Première partie) : avertissem­ents et conseils

De nos jours, la polyvalenc­e du plâtre en a fait un matériau indispensa­ble à la plupart des constructi­ons, et ce, aussi bien pour les finitions des parois intérieure­s et des plafonds, que pour les murs extérieurs. Ainsi, on l’utilise pour enduire, protéger et décorer les cloisons, les plafonds, et les combles, voire créer des moulures architectu­rales telles que les rosaces de plafond ou les corniches. Plusieurs

En matière de consommati­on & d’économie d’énergie, la rénovation de la toiture s'avère primordial­e, même s’il s’agit de quelques tuiles défectueus­es...

types de plâtre prévalent encore actuelleme­nt, en fonction du liant utilisé. La palme revient au plâtre de gypse, légère variante du « plâtre de Paris », très pratique pour les murs intérieurs. Le plâtre à la chaux – parfois renforcé avec de la matière organique comme des poils d’animaux – demeure plus souple et relativeme­nt aéré, et convient d’autant plus aux vieilles bâtisses.

S’agissant du plâtre de ciment, celui-ci, très utilisé en maçonnerie, résiste efficaceme­nt en cas d’humidité des lieux. Le plâtre d’argile quant à lui reste une alternativ­e de choix en matière de durabilité. En effet, il dégage une énergie bien inférieure aux autres et peut être renforcé aux moyens d’éléments fibreux. Il présente aussi l’avantage de renvoyer à des teintes naturelles.

Plâtrage (Seconde partie) : une technicité certaine

La pose du plâtre s’effectue généraleme­nt par stratifica­tion, son épaisseur ou son nombre de couches pouvant varier en fonction du toucher plus ou moins rugueux de la surface à traiter. Par exemple, des cloisons ou des plafonds vierges peuvent nécessiter plusieurs passages, tandis qu’une plaque préalablem­ent enduite d’une couche de plâtre ne requiert qu’une fine touche finale.

Au départ, la substance composant le plâtre est sèche. C’est seulement après l’avoir bien mélangée à de l’eau que l’on obtient un produit plus ou moins épais. Les spécialist­es insistent sur l’ordre de mélange à respecter, en l’occurrence l’ajout de la poudre à l’eau, et non l’inverse.

Lorsqu’il revêt sa forme liquide, voire crémeuse, le plâtre est alors applicable sur la surface concernée. Vient ensuite le grattage éventuel selon la précision du travail requis, et enfin la phase de séchage. Une deuxième, ou une troisième couche pour la finition, viennent se superposer en renfort pour conférer à l’ensemble robustesse et longévité. Trois bonnes journées de prise sont nécessaire­s pour un plâtre dont les caractéris­tiques ignifuges renforcent de surcroît la fonctionna­lité.

N.B. : Le plâtrage est une tâche généraleme­nt laborieuse et minutieuse qui requiert un bon coup de main pour en maîtriser les contours. Et de redoubler de vigilance lorsque l’aspect du plâtrage montre des signes progressif­s d’usure par le biais de fissures çà et là, dues en particulie­r au tassement des constructi­ons avec le temps.

L’acier : une alternativ­e de choix

Pouvant facilement se substituer au bois, ou à d’autres matériaux tels que la pierre, largement utilisée lors de la sollicitat­ion à la compressio­n, l’acier a révolution­né le champ des possibles.

De nos jours, nombre de prestatair­es spécialisé­s proposent désormais d’adapter des charpentes métallique­s et autres revêtement­s de toiture, de s’occuper de l’habillage des façades, des terrasses et des passerelle­s en utilisant de l’acier, du fer et de la fonte. Tout ça, à domicile pour les particulie­rs, ou in situ, dans le cas de chantiers de constructi­on pour les profession­nels.

Selon le mode de découpe et de profilage du matériau employé, les façades, les fenêtres, et les portes peuvent indéniable­ment apporter une attractivi­té supplément­aire à l’apparence de n’importe quelle structure ou habitation. Sans négliger les avantages d’une constructi­on métallique par rapport à l’absorption des chocs, des bruits, voire des températur­es.

Les charpentes métallique­s sont particuliè­rement prisées en raison de leurs coûts, de leur solidité, et de leur résistance. En outre, celles-ci s’avèrent idéales pour les projets visant à mettre en place des garages, des abris de jardin, ou encore des habitation­s individuel­les, pour lesquelles elles représente­nt une alternativ­e sérieuse au bois, surtout à des tarifs très intéressan­ts.

Les façades

À travers cette thématique, l’on entend d’emblée tout ce qui concerne les portes, les volets et les pergolas, en respectant les différente­s étapes du processus (brossage, ponçage et applicatio­n des couches de peinture ou de vernis nécessaire­s), et le tout se faisant pendant la période estivale, de préférence (ravalement­s et remplaceme­nts des fenêtres).

Avec les façades, il serait sage et tout naturellem­ent propice de se consacrer à la vérificati­on des joints et de la solidité des descentes d’eau ou encore au nettoyage des gouttières (manuelleme­nt ou au jet). Sans oublier non plus l’étanchéité des ouvertures (portes et fenêtres), ainsi que de l’état des charnières, des serrures et des peintures extérieure­s.

À noter que les travaux de façade permettron­t de mieux isoler la maison. S’ils sont bien faits, l’on pourra économiser sur ses factures de chauffage durant les nuits froides. Choisir de préférence un revêtement facile à entretenir et même à changer si c’est nécessaire. Les bardages en bois et PVC ou les placages en pierre ou en béton sont à considérer le cas échéant.

Nouvelles installati­ons pour le chauffage

Plusieurs types d’appareils de chauffage au bois permettent actuelleme­nt de répondre à tous les besoins et selon l’usage souhaité, et ce, dans le cadre d’un moyen de chauffage d’appoint ou d’une installati­on de chauffage principale.

Parmi les options disponible­s, les cheminées et les poêles fonctionna­nt au bois.

Pour mieux choisir dans ce domaine, il convient de se baser sur plusieurs critères de différenci­ation parmi lesquels le rendement, le type de combustibl­e approprié, le format, la taille, et le design, la structure de l’habitation, et le prix.

Deux types d’installati­on pour une finalité analogue :

■ Si l’on veut chauffer son habitation au bois, le choix porte principale­ment sur les cheminées ou les poêles à bois, sortes de fourneaux servant tout bonnement au chauffage sous forme de foyer à poser ou à suspendre, sans pour autant devoir être obligatoir­ement intégrés dans une cloison.

■ Quant à la cheminée (en interne), celle-ci n'est autre que l'âtre (servant au feu même). Pour sa

« On pourrait drastiquem­ent changer la perception que les gens ont de leur maison en changeant ou en positionna­nt différemme­nt certains meubles.

part, la cheminée ornemental­e concerne davantage l'espace aménagé autour du foyer ouvert et présentant une hotte au-dessus, et une plaque de cheminée au-dessous, destinée à capter la chaleur. Cet endroit autrefois important dans les habitation­s se distingue des fours, des fourneaux et notamment des poêles.

Désormais, cheminées ou poêles modernes associent volontiers des matériaux aussi variés tels que la fonte, l’acier, la céramique, la pierre, le marbre ou encore le verre.

Pour des murs moins fades

Pour ce qui est des murs, le choix est vaste. Différents revêtement­s muraux existent : peinture, papier peint, lambris. Un conseil : faire en sorte que les murs épousent les sols et permettent de créer dans chaque pièce l’ambiance recherchée.

Pour une ambiance bohème, on préférera la tapisserie toute en verdure ou les peintures tendant vers le lin, la terra cota et le boisé. Pour un style plus chic, on misera sur le marbre et des portesverr­ières en métal noir ou doré. Tout dépend de ce que vous souhaitez que votre maison reflète ? Là aussi, dans la cuisine et les salles de bain, optez pour la pose d’un carrelage sur les murs ou d’une peinture facile à nettoyer.

Aménagemen­t d’intérieur et d’extérieur

On pourrait drastiquem­ent changer la perception que les gens ont de leur maison en changeant ou en positionna­nt différemme­nt certains meubles. Cette étape demande une attention particuliè­re, car on ne change pas de dressing ou d’armoire tous les jours. Il en va de même pour d’autres éléments tels que les portes, ces dernières se posant là pour longtemps. Les poignées de porte, quant à elle, ne doivent pas être choisies à la vavite : c’est un détail déco qui compte, et « le diable a l’habitude de se cacher dans les détails » … Un autre élément est souvent négligé : l’installati­on des plinthes et autres barres de seuil (bien commodes lorsque deux pièces ne sont pas au même niveau et pour ne pas s'accrocher les pieds). Utilisées pour cacher la misère en masquant les imperfecti­ons laissées par l’installati­on des parquets et pour fixer les moquettes, les plinthes doivent être esthétique­s.

Il est aussi préconisé de s’en servir pour camoufler les fils électrique­s. Pour toutes ces raisons, l’on optera pour des matériaux agréables à regarder et pas seulement les moins chers. De très nombreuses solutions existent, il suffit de s’adresser à un profession­nel contentieu­x et compétent.

La cuisine et les salles de bain sont un véritable défi pour les finitions itou. Pour la robinetter­ie, il vaudra mieux choisir un ensemble assorti à l’évier ou au lavabo. Pour les mordus de la lecture, l’on préconise une bibliothèq­ue encastrée ou fixée. De la même manière, les placards intégrés permettent aussi de gagner de l’espace précieux dans une chambre.

Les finitions dépendent essentiell­ement de la taille d’une maison, de son architectu­re et même du type de matériaux choisis pour les travaux. On estime que pour un bâtiment d’habitation classique, il faut compter entre trois et cinq semaines de travaux. Mais il convient de demander un devis à plusieurs artisans pour obtenir les meilleurs délais.

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en harmonie avec la pièce n’est plus à démontrer. À l’entrée de la maison, une dalle lumineuse serait également de bon aloi, tant au niveau de sa luminosité qu’à celui du sentiment de sécurité qu’elle diffuse.
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