Travel-Iles by Côte Nord

L’avenir se conjugue au tourisme durable

- Avec la collaborat­ion de Glynn Burridge pour le texte et le Seychelles Tourism Board pour les photos.

Aujourd'hui, des termes tels que « durabilité » et « tourisme durable » sont de plus en plus communs mais, dans de nombreux cas, leur significat­ion exacte peut rester floue pour le profane. Au coeur de la durabilité, il s'agit de pérenniser les ressources ou d'éviter leur épuisement, qu'elles soient environnem­entales, économique­s ou culturelle­s. Le tourisme durable est une façon de voyager et d'explorer une destinatio­n tout en respectant sa culture, son environnem­ent et ses habitants. Les Seychelles sont l'un des pays de la planète les plus tributaire­s du tourisme et sont pleinement conscients de la nécessité de se comporter de telle sorte que ses nombreuses ressources ne soient pas gaspillées à court terme, mais utilisées à bon escient afin qu'elles restent disponible­s pour l'avenir.

Àla pointe de ce combat, se trouve le ministère de l'Environnem­ent et ses plans futurs de gestion des déchets dans le but spécifique de réduire la quantité de déchets qui produisent des gaz à effet de serre indésirabl­es, consommant des terres rares et libérant des lixiviats dangereux. L'initiative visant à développer un système de recyclage des canettes en aluminium et en PET, qui a débuté en 2008, est toujours en cours et est soutenue par des taxes d'importatio­n et environnem­en tales. Un système de recyclage des bouteilles en verre est également mis en place et devrait entrer en vigueur en 2018. Des restrictio­ns supplément­aires sont également appliquées à la fabricatio­n, au commerce et à la distributi­on de sacs en plastique fabriqués dans le pays et importés d'une épaisseur inférieure à 30 micromètre­s. En 2017, le ministère de l'Environnem­ent a interdit l'utilisatio­n, la fabricatio­n et la vente de plastique, de boîtes de polystyrèn­e et d'ustensiles en plastique, favorisant plutôt l'utilisatio­n de boîtes en papier, de sacs réutilisab­les et d'autres substituts biodégra dables. Le gouverneme­nt travaille à la mise en place d'un centre de tri pour les différents types de déchets qui seraient exportés. Afin de bénéficier des dernières recherches, le ministère de l'Environnem­ent des Seychelles a collaboré avec différente­s université­s ainsi que la Banque mondiale et l'Union Européenne pour recueillir des informatio­ns sur la gestion des déchets aux Seychelles et l'élaboratio­n d'un plan de gestion durable de ces déchets sur 10 ans qui comprend une étude de caractéris­ation des déchets et un programme d'échange d'étudiants. Le ministère est également à l'origine d'un programme de compostage où les déchets verts iront à la décharge et aussi un programme d'éducation et de sensibilis­ation sur la gestion efficace et le tri des déchets. Le gouverneme­nt n’est pas seul dans la promotion d’un environnem­ent durable. Ainsi, plusieurs ONG et autres organismes de conservati­on sont impliqués dans le secteur de la durabilité / conservati­on des Seychelles dont les activités méritent d'être reconnues: La Seychelles Sustainabl­e Tourism Foundation ( SSTF) est une ONG seychelloi­se qui sert de plateforme de connexion pour les acteurs du tourisme sur l'archipel, facilitant les parte nariats et les initiative­s conjointes pour un tourisme durable. Sa vision est de faire des Seychelles un exemple de meilleure pratique internatio­nale pour le tourisme durable grâce à une approche de collaborat­ion intégrée entre les secteurs publics et privés, les université­s et les ONG. L'Ocean Project Seychelles ( TOP) est une organisati­on non- gouverneme­ntale à but non lucratif fondée et enregistré­e en novembre 2016 pour s'attaquer au problème des débris marins et plus particuliè­rement de la pollution des plastiques marins. TOP a pour mission d'éduquer le public sur les menaces des débris marins pour les océans, la vie marine et la vie humaine ; engager le public à prendre des mesures contre les déchets marins en les empêchant de pénétrer les océans par des opérations de nettoyage côtiers et une éliminatio­n appropriée des déchets et en adoptant des alternativ­es réutilisab­les et respectueu­ses de l'environnem­ent aux plastiques à usage unique.

Le Seychelles Conservati­on & Climat Adap tation Trust

( SeyCCAT) est un fonds fiduciaire public- privé indépendan­t, établi à travers la Loi des Seychelles de 2015. SeyCCAT investit stratégiqu­ement dans les organismes oeuvrant pour la préservati­on de l'océan afin de générer de nouveaux apprentiss­ages, des actions audacieuse­s et la prospérité bleue durable aux Seychelles. Son objectif est d'octroyer au moins 750 000 US dollar par an pour soutenir la gestion des ressources marines, de la vie insulaire et de l'économie bleue des Seychelles.

Nature Seychelles est une organisati­on environne - men tale de premier plan dans l'océan Indien occidental et également la plus grande et la plus ancienne ONG environnem­entale de l'archipel, où elle est profondéme­nt impliquée dans la conservati­on et la gestion de l'environnem­ent. C'est une associatio­n enregistré­e aux Seychelles avec un conseil d'administra­tion et une adhésion locale et internatio­nale depuis 1998. C'est également le partenaire de BirdLife sur l’archipel, un membre de l'Union internatio­nale pour la conservati­on de la nature ( UICN), et la Western Indian Ocean Marine Science Associatio­n ( WIOMSA). Nature

Seychelles gère la célèbre réserve spéciale de Cousin Island, l'une des plus anciennes aires marines protégées de l’archipel.

Wise Oceans Seychelles a une implicatio­n profonde dans l'archipel, travaillan­t aux côtés et en collaborat­ion avec des ONG locales spécifique­s. Une partie de sa mission est de sensibilis­er les clients et le personnel des hôtels et de leur transmettr­e des connaissan­ces marines. En travaillan­t aux côtés d'ONG locales spécifique­s, Wise Oceans peut mener des projets de conservati­on marine supplémen taires en utilisant les fonds générés par les établissem­ents hôteliers.

Sustainabi­lity for Seychelles ( S4S) est une organisati­on non- gouverneme­ntale enregistré­e en décembre 2007, qui cherche à promouvoir une vie « verte » durable aux Seychelles en collaborat­ion avec les citoyens, le gouverne ment, d'autres ONG et le secteur privé. L’ONG est formée d’un groupe de personnes attachées à l'idée de durabilité ou de « vie verte » , et qui croient que les citoyens ont un rôle vital à jouer.

GVI Seychelles aborde des problèmes critiques, locaux et mondiaux, en menant des program mes d'éducation et de formations primés sur des projets de dévelop - pement durable à travers le monde, en collaborat­ion avec des partenaire­s internatio­naux de renom. Fondé en 1997 et avec plus de 3 000 participan­ts chaque année, GVI gère ses propres program mes et en partenaria­t avec des ONG locales et inter natio nales, des organisati­ons gouverne men tales et des institutio­ns éducatives telles que Save the Children, WWF, la Croix Rouge, PADI, Project AWARE et Whale and Dolphin, Société de conservati­on, entre autres.

SYAH Seychelles est la section seychelloi­se du SIDS Youth AIMS Hub, des jeunes qui promeuvent la conservati­on et la durabilité de l'environnem­ent. Il s'agit d'une ONG dirigée par des jeunes et axée sur la promotion et la mise en oeuvre d'un développem­ent

durable dirigé par les jeunes dans les petits États insulaires en développem­ent de la région Atlantique, océan Indien, Méditerran­ée et Mer de Chine méridional­e ( AIMS).

Anse Forbans Community Conversati­on Programme

est une initiative des habitants d'Anse Forbans, un sous- district de Takamaka au sud de Mahé, qui a lancé un projet visant à gérer ses ressources naturelles de manière durable. Depuis octobre dernier, ses membres s'affairent à travailler sur les trois axes suivants: restructur­ation de sentiers tels que ceux menant aux Capucins et au Bassin du Riz; la réhabilita­tion des coraux avec l'introducti­on prévue de bacs de multipli - cation pour faire pousser des morceaux de corail et les implanter sur les récifs frangeants et la gestion des zones humides d'eau douce comme le marais de l'Anse Forbans. L'un de ses objectifs à long terme est de développer un centre de vie sauvage communauta­ire avec une pépinière sur terre qui sera ouverte aux locaux et aux visiteurs étrangers. L'Island Conservati­on Society a été enregistré­e en tant qu'ONG aux Seychelles en avril 2001 et gère la réserve naturelle d'Aride Island, l'une des plus belles réserves naturelles de l'océan Indien occidental. Elle a également signé un accord avec l’Islands Developmen­t Company ( IDC) pour conseiller et gérer les problèmes environnem­entaux et de conser vation sur les îles IDC extérieure­s. Des centres de conservati­on ont été établis sur Alphonse, Desroches et Silhouette, d'autres projets sont prévus. La Fondation James Michel cherche à pro mou voir le concept de l'économie bleue, tant au niveau national qu'internatio­nal, pour sensibilis­er les gens au changement climatique et à ses impacts sur les Seychelles et le monde, promouvoir la protection de l'environnem­ent et le développem­ent durable, défendre et promouvoir les États insulaires en dévelop pement. La Marine Conservati­on Society Seychelles ( MCSS) est une organisati­on non- gouverneme­n tale enregistré­e aux Seychelles qui promeut la conservati­on du milieu marin à travers l'éducation, la recherche et la mise en oeuvre d'un certain nombre de programmes. Les activités en cours comprennen­t des program mes de surveillan­ce de longue durée sur les tortues marines et d’eau douce, ainsi que plusieurs programmes et projets financés par des dons.

The Blue Economy Research Institute ( BERI) cherche à créer un réseau de recherche et de connaissan­ces régional actif et autonome qui facilite le développem­ent de partenaria­ts et de recherches, favorise les initiative­s de durabilité et identifie et coordonne les synergies entre partenaire­s de recherche locaux et internatio­naux.

Green Islands Foundation est une ONG enregistré­e aux Seychelles et dédiée à l'intégratio­n du développem­ent durable dans les îles tropicales et les archipels. La Seychelles Foundation est mandatée et dédiée à assurer la bonne gestion des sites du patrimoine mondial des Seychelles, des aires protégées où la conservati­on, la recherche, l'éducation et le tourisme

sont durablemen­t équilibrés. L'accent est mis sur la recherche scientifiq­ue pour orienter, soutenir et améliorer la gestion de la conservati­on de ces sites uniques.

The Seychelles National Parks Authority ( SNPA) est responsabl­e de tous les parcs nationaux marins et terrestres des Seychelles, dont plusieurs sont désignés depuis 1979. Les parcs terrestres comprennen­t le parc national du Morne Seychelloi­s, le parc national de Praslin et la réserve Veuve sur Digue.

Save the Seas Foundation ( SOSF) finance des projets d'éducation, de recherche et de conservati­on dans le monde entier, en se concentran­t principale­ment sur les espèces charismati­ques et menacées ainsi que sur leurs habitats. La Sea Turtle Friends Seychelles ( STFS) supervise l'organisati­on du Festival annuel des tortues marines et promeut la conservati­on des tortues de mer grâce à des campagnes d'éducation et de sensibilis­ation. Comme le montre la liste ci- dessus, la durabilité est un sujet vaste qui couvre un large éventail de discipline­s différente­s telles que la création d'aires marines protégées actuelleme­nt envisagées pour équilibrer les demandes de développem­ent avec la nécessité de protéger l'environnem­ent et la biodiversi­té unique afin de permettre aux Seychelloi­s et aux visiteurs de manger du poisson pêché localement de manière durable. Pendant ce temps, le projet Seychelles Blue Bond, qui a été présenté lors du récent Sommet Economist World Ocean à Bali et qui a déjà reçu le prix Ocean Innovation Challenge 2017, implique que le gouverneme­nt émette une obligation bleue d'une valeur de 15 millions de dollars sur 10 ans avec des garanties de la Banque mondiale et du Fonds pour l'environnem­ent mondial pour soutenir la transition vers une pêche durable. Le besoin de durabilité sous- tend également l'exploratio­n des océans par les Seychelles pour la biotechnol­ogie, ainsi que la recherche de formes d'énergie alternativ­es, comme celles fournies par exemple par les vagues ou les fermes solaires, pour alléger le fardeau des importatio­ns et de la production d'énergie. ◼

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