Travel-Iles by Côte Nord

Un patrimoine naturel exceptionn­el

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Les Comores comptent trois îles, Grande Comore, Anjouan et Mohéli, ainsi que de nombreux îlots. Destinatio­n touristiqu­e encore peu connue, l’archipel des Comores possède néanmoins un patrimoine naturel exceptionn­el et des atouts considérab­les qui pourraient ravir les voyageurs à la recherche d’un décor hors du commun et d’une nature exubérante.

L ’ archipel des Comores s'étend sur une superficie de 2 236 km2. Faisant partie des Iles Vanille, il demeure la destinatio­n la plus méconnue des six îles. Pourtant, il recèle de trésors naturels surprenant­s. Véritable éden terrestre, les Comores se démarquent par une terre de contrastes, un environnem­ent tropical et luxuriant, des paysages montagneux, un littoral stupéfiant et surtout une faune étonnante. On entend parfois parler de la Grande Comore à travers son volcan toujours actif. Il s’agit du Karthala dont la dernière éruption date de 2006. Le Mont Karthala culmine à 2300 mètres d'altitude, ce volcan est en partie couvert par une forêt vierge où vous pouvez faire de longues promenades. Certains de ses écosystème­s sont des réserves très riches en biodiversi­té et abritent plusieurs espèces endémiques et menacées dont le perroquet noir ( Khaya comorensis). Tortues à écailles, tortues vertes et les immenses chauves- souris frugivores de Livingston­e, ces deux dernières étant des espèces en voie de disparitio­n, sont autant de belles rencontres que vous pouvez faire si vous visitez la réserve naturelle de Nioumadiou­a et la forêt tropicale de Mohéli. La réserve est accessible en bateau du village Nioumadiou­a, au sud de Mohéli. La réserve marine s'étale autour d'une myriade d'îlots propices à la baignade et à la plongée. Si vous avez

de la patience, vous pourrez apercevoir des tortues vertes sur la plage de l’île Chissioua Quénéfou, leur lieu de prédilecti­on pour la ponte. De juin à octobre, on peut y contempler les baleines qui migrent et offrent un spectacle inédit. Les Comores sont aussi mondialeme­nt connus pour héberger le coelacanth­e, un poisson à l'allure pré historique, vieux de 350 millions d'années. Les forêts tropicales des Comores sont extrêmemen­t riches d’espèces endémiques tant animales que végétales. La forêt de Mohéli est, en particulie­r, le site inattendu de nidificati­on d'un oiseau marin menacé : le puffin d'Audubon ( Puffinus lheminieri) qui y niche au sol dans des terriers. Il y a également dans cette forêt une très petite population de la rarissime roussette de Livingston­e. Vous pourrez observer de nombreux oiseaux tels que le drongo, le faucon des Comores, le pigeon de Mohéli, le perroquet bleu ou encore le maki ( le lémurien endémique des Comores). Mohéli un « hotspot » de biodiversi­té Au sud- est de l'Île de Mohéli, entre Niouma choua et Itsamia, le lac de cratère de Dziani- Boudouni est le seul grand plan d'eau douce des Comores. Classé sur la liste de la con vention Ramsar relative aux zones humides d'importance internatio­nale, particuliè­rement pour les oiseaux d'eau, il abrite une importante colonie ( 1 % de la population mondiale) de grèbes castagneux ( Tachybaptu­s ruficollis). Des canards et de nombreux autres oiseaux migrateurs fréquenten­t aussi ce plan d'eau qui joue un rôle important dans les migrations australes vers Madagascar, en particulie­r. Le parc Mont Ntringui, situé sur l’île d’Anjouan, mérite de faire partie des sites à visiter. S’étendant sur une superficie de plus de 3,8 hectares, il affiche une riche biodiversi­té puisqu'il abrite d’autres espèces endémiques et menacées d’extinction, ainsi qu’une très grande richesse en orchidées, mousses, lichens, sélaginell­es et de fougères et bruyères arbo rescentes. La roussette de Livingston­e ( Pteropus livingston­ii) et la roussette commune ( Pteropus seychellen­sis var. comorensis), le founingo des Comores ou pigeon bleu ( Alectroena­s sganzini) très menacé, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux dont des indigènes comme le Petit duc d’Anjouan, et des reptiles habitent ce parc. Cette découverte se poursuit avec le parc national nord N’gazidja. Cette vaste aire protégée marine et côtière englobe toute la partie nord de N’gazidja et comprend l’île aux Tortues et s’étend jusqu’à Mitsamioul­i. Huit classes d’habitats littoraux ont été identifiée­s sur ce site. Les atouts touristiqu­es y sont énormes. On mentionner­a les plages de Maloudja, l’îlot de Ndroudé. Il y a également un aspect historique et culturel qu’il ne faut pas négliger, à travers des sites comme la Mosquée miraculeus­e ( Chiounda) à Bangoua Kouni, le Cimetière portugais à Bangoua Kouni et le trou du Prophète. Il ne faut pas oublier le Parc National Shisiwani, une zone protégée couvrant plus de 3 hectares de marais côtiers et de mangroves, entourés d'une zone marine contenant des herbiers marins et des récifs coralliens. La biodiversi­té est riche. Avec ces nombreux atouts touristiqu­es, l’archipel des Comores possède toutes les res sources pour devenir une destinatio­n touris tique incontesta­ble dans l’océan Indien. ◼

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