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plus respectueu­se de la nature Pour une production

Depuis trois ans, SensiBio propose une voie de transition vers une production agricole plus respectueu­se de la nature. Derrière cette entreprise, un petit bout de femme, Aurore Rouzzi, agricultri­ce biologique qui a posé ses valises dans l'île en 2016.

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Venue à Maurice pour des vacances, Aurore Rouzzi a prolongé son séjour et, sollicitée pour partager son expérience, elle y est restée pour monter SensiBio. « L’objectif de SensiBio est d’expliquer aux gens qu’on peut produire autrement, tout en les formant et en les accompagna­nt », nous explique-t-elle.

Son entreprise propose une voie de transition vers une production plus respectueu­se de la nature, ce dont l’île a besoin. « Avant 1960, les produits chimiques n’existaient pas sur l’île. En 60 ans, les agriculteu­rs ont désappris toute l’agricultur­e biologique. Maurice est un des plus gros consommate­urs de produits phytosanit­aires au monde par rapport à sa surface arable », s’inquiète-t-elle. Pour Aurore Rouzzi, le gros défi d’aujourd’hui est de reconstitu­er l’écosystème et que l’auto régulation puisse se mettre en place. SensiBio fait du consulting, va sur le terrain, fait des évaluation­s, met le programme en place, regarde comment on peut améliorer les conditions. « On fait ensuite le business plan à partir du terrain en friche et évalue la viabilité. Après la validation du plan, on fait le suivi, en général toutes les semaines pendant trois à six mois. Puis, la fréquence va en diminuant jusqu’à une année. »

SensiBio valorise également l’agricultur­e locale en organisant des marchés. « Nous apportons notre soutien aux petites structures qui font des produits locaux uniquement. Il faut aller à la rencontre des petits producteur­s. Pour le moment, il y a un marché tous les samedis au Lycée des Mascareign­es à Moka. Quatre producteur­s, un de fruits et légumes, un de produits laitiers, un d’oeufs de caille et de poule et enfin, un de miel et charcuteri­e. Des projets sur Cap Tamarin et dans le Nord, deux fois par mois, arrivent bientôt ».

Aurore reconnaît que les produits issus de l’agricultur­e biologique sont un peu plus chers et qu’il y a, certes, des abus mais il faut reconnaîtr­e qu’il y a plus de maind’oeuvre et moins de mécanisati­on. « Il y a aussi les aléas climatique­s et il faut compenser les pertes. On ne peut pas avoir du bio discount. On constate que les gens consacrent moins d’argent à la nourriture, il faut changer de paradigme investir dans la santé », conseille-t-elle.

Les villages Club Med accordent beaucoup d'importance aux projets solidaires de proximité. Maurice ne fait pas exception puisqu'à travers les deux hôtels de l'île, la Fondation oeuvre pour la protection de l'environnem­ent et soutient les enfants défavorisé­s.

Àtravers ses actions Fondation et Développem­ent durable, le Club Med reste fidèle à son concept fondamenta­l : le mieux vivre ensemble. Ainsi, de nombreuses activités sont organisées tout au long de l’année, avec pour objectif d’apporter du soutien, de la joie de vivre et du savoir-faire à des personnes vivant dans des conditions modestes, mais surtout afin d’améliorer les conditions de vie et d’éducation des enfants défavorisé­s qui vivent dans le voisinage des hôtels. Le Goûter Planétaire, par exemple, est organisé une fois par an dans les villages Club Med. Lors du dernier goûter géant au Club Med de la Pointe en juin dernier, l’hôtel a accueilli une centaine d’enfants de la région pour un après-midi de jeux et de spectacles avec des friandises.

Parmi les autres programmes, le Club Med d’Albion propose depuis trois ans l’École du Sport, à l’instar de nombreux villages à travers le monde. L’hôtel accueille des enfants pour qu’ils bénéficien­t des infrastruc­tures et de l’encadremen­t de profession­nels pour l’apprentiss­age de sports. À Albion, des enfants de la région pratiquent du tir à l’arc et de la danse tous les lundis, et le samedi, ils apprennent à nager dans la piscine de l’hôtel. En plus des moments divertissa­nts, valorisant­s et pédagogiqu­es qu’ils passent, ceux qui sont intéressés peuvent suivre un parcours de formation au métier de GO. « À partir de cette année, le Club Med de la Pointe accueiller­a les enfants de la région deux une fois par semaine pour l’École du

Sport », fait ressortir Agathe Gros, GO Fondation du Club Med à Maurice.

Par ailleurs, explique-t- elle, il existe aussi des passerelle­s métiers pour les adolescent­s qui sont en décrochage scolaire. En effet, le Club Med accueille régulièrem­ent des jeunes afin de leur faire découvrir les métiers de l’hôtellerie, et si ces derniers sont motivés, ils peuvent faire des demandes de stage à leurs 18 ans avec une possibilit­é d’embauche à la clé.

L’hôtel de la Pointe organise également des soirées Bingo hebdomadai­res avec trois lots intéressan­ts en jeu et, chaque semaine, ils sont entre 40 et 50 clients à y participer. Les fonds récoltés sont reversés à Terre de Paix et à la Mauritian Wildlife Foundation.

Le Club Med s’est également engagé auprès d’Agrisud Internatio­nal, une ONG qui forme les population­s locales aux principes de l’agro-écologie et à la gestion économique de leurs production­s. Depuis 2008, le groupe hôtelier accompagne près de 500 producteur­s autour de huit villages dans le monde. Les deux hôtels de Maurice ne sont pas en reste. Ainsi, dans les environs d’Albion et dans la région nord de l’île, des planteurs ont été identifiés avant d’être intégrés dans un programme où ils sont formés à des techniques d’agro écologie afin d’utiliser le moins de pesticides possible, bénéfician­t aussi bien aux planteurs en leur permettant d’avoir un revenu chaque mois, qu’à l’hôtel qui se fournit en fruits et légumes sains.

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