Monaco-Matin

« Comme conduire un tapis volant »

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«He did it!» À peine a-t-il reposé le pied sur le tarmac de l’héliport qu’une nuée de journalist­es l’encercle. Fier mais éprouvé par cette première, David Mayman se prête volontiers au jeu des questions-réponses. Non sans un brin d’humour.

Qu’est-ce qu’on ressent dans les airs ? C’est comme conduire un tapis volant (rires) . Il n’y avait pas d’avion autour de moi, donc j’avais une vraie liberté dans mes mouvements. En haut, en bas, à gauche, à droite. Un instant magique… On peut aller jusqu’à  km/h mais pas aujourd’hui. J’avais un peu peur (rires).

Arriver à ce moment-là a dû vous demander des années d’entraîneme­nt ? Dix ans! Mais vous, si vous voulez voler, vous n’aurez pas besoin d’autant de temps. Personnell­ement, j’ai fait beaucoup d’erreurs qui m’en ont fait perdre. Désormais, je peux entraîner quelqu’un à voler pendant une ou deux semaines. Tout le monde peut le faire! C’est comme conduire une voiture, mais en plus marrant.

Concrèteme­nt, comment fonctionne le Jetpack JB? Cela peut paraître enfantin mais vous avez la poignée de droite pour contrôler la puissance et celle de gauche pour s’orienter. Et après, deux puissants turboréact­eurs qui dégagent près de   chevaux. La machine pèse lourd :  kg avec le réservoir plein. Moitié moins, à vide.

D’où vous est venue cette idée folle? Je l’ai toujours eue dans un coin de ma tête. J’avais vu l’homme volant dans les films, dans les dessins animés. J’ai, pour ma part, volé dans des hélicoptèr­es, c’était une vraie passion. Finalement, c’est un rêve de gosse que j’ai pu réaliser aujourd’hui. Maintenant, je veux voir d’autres gens prendre le contrôle de cette machine et voler.

À quoi peut-elle servir, justement ? Avec celle-ci, on va faire des démonstrat­ions et des vols de formations. Après, elle peut être utilisée pour des usages militaires, pour évacuer quelqu’un par les airs, en cas d’agression par exemple. Pour extirper des personnes d’un endroit inaccessib­le par l’hélicoptèr­e. Mais peutêtre avec une autre version automatiqu­e, sans pilote.

Un petit mot pour votre famille qui semblait très inquiète avant le décollage ? Merci de m’avoir tant supporté. Je ne les ai pas beaucoup vues car j’avais pour obligation d’aller souvent aux États-Unis. Cela m’a pris beaucoup de temps. Alors, merci à elles. D’autres endroits de rêve pour voler après New York et Monaco ? Sydney, c’est certain. Et puis Londres et San Francisco…

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Une ombre dans l’horizon monégasque.
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« J’ai toujours eu cette idée folle dans un coin de ma tête », confie David Mayman.

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