Site de la BA : dessine-moi un écoquartier
Le maire de Roquebrune-Cap-Martin a lancé cette semaine des ateliers participatifs dans le cadre de la concertation publique sur le projet d’aménagement de l’ancienne base aérienne
C’est la première fois que nous sommes ici pour parler du site et de son devenir. » Devant près d’une centaine de Roquebrunois, le maire, Patrick Cesari était satisfait de lancer, mardi après-midi, les premiers ateliers participatifs destinés à recueillir les avis et préoccupations des Roquebrunois sur le futur projet de l’écoquartier, qui sera édifié sur les 3,7 hectares de l’ancienne base aérienne 943, au coeur du quartier de Carnolès. « Nous avons voulu instituer des réunions de ce genre, car nous souhaitons vous entendre et vous lire sur un projet qui mêle autant d’enjeux », a indiqué le maire, avant de lancer la première visite de cette concertation publique. Répartis en plusieurs groupes et conduits par des responsables du bureau d’études chargé du projet, les visiteurs ont arpenté l’immensité du site, ne manquant pas d’interpeller les élus ou les urbanistes sur des points qui les taraudent pour l’avenir du quartier. «Cet espace est en effet reconnu comme majeur et à enjeux multiples pour la commune de Roquebrune, mais aussi pour la Riviera française et tout le territoire du Mentonnais », a dit en préambule Patrick Cesari, distillant au passage quelques points essentiels et incontournables de cet ambitieux projet, qui va sans doute modifier le visage de ce quartier pour les prochaines décennies. Petit décryptage. « L’État a incontestablement un regard et une exigence sur ce site, qui lui appartient. Et je tiens à l’associer à ce projet », a précisé le maire. 500 logements au total, dont 150 en social – mais aussi en accession à la propriété encadrée et privés. «Mais l’on ne raisonnera pas qu’en termes de création de logements, car nous avons aussi à coeur de développer les services publics de la ville », a exprimé le maire, citant notamment : la délocalisation possible de l’école de musique et ses 370 élèves, du centre culture et loisirs et des services municipaux – « Ceux installés avenue de La Plage pourront trouver une meilleure vocation de confort et de fonctionnalité ici»… Mais aussi une une salle polyvalente. Le maire a annoncé que l’antenne des sapeurs-pompiers déjà présente sur le site sera pérennisée et fonctionnera 7 jours sur 7, renforcée dans ses moyens humains et matériels. Il espère aussi y voir l’installation du commissariat et de la police municipale. « Ces milliers de mètres carrés m’inspirent une réflexion : les acteurs locaux, qui travaillent déjà sur Roquebrune, qui ont investi et créé de l’emploi, seront les bienvenus pour étendre et pérenniser leur activité. Sinon, faute de locaux, nous élargirons nos propositions à l’extérieur du territoire…» «On ne peut imaginer cet espace urbanisé sans un poumon vert de part et d’autre. Sécurisé, ce sera un lieu pour se détendre en famille au milieu d’arbres plus que centenaires… » C’est un espace voué à s’ouvrir sur l’extérieur et à créer des liens avec les autres quartiers. Pas de porte, ni de frontière : un seul quartier accessible à tous «afin que la greffe prenne et qu’il devienne un prolongement de l’existant». Un pôle multimodal sera nécessaire pour permettre les liaisons entre les différents moyens de transports (parking, bus et gare à proximité). « Nous avons la volonté de garder un endroit pour rappeler à toutes les générations l’histoire de ces lieux et pour se souvenir…»