Monaco-Matin

L’OGC Nice

Battus 5-2 en Russie, les Niçois ont affiché de grossières lacunes en défense et sont désormais relégués à la dernière place de leur groupe avec un goal-average de -4

-

La gifle fait mal. Elle ne va pas remettre en question le parcours des Aiglons en championna­t mais elle démontre combien l’équilibre de l’équipe demeure encore sur un fil. En Europa League, les erreurs se « payent cash » comme l’a confié Lucien Favre après le match. En souffrance pendant 45 minutes à Nancy, le Gym avait profité de la maladresse lorraine (0 tir cadré) pour rentrer au vestiaire sans handicap au score. En Russie, ils en ont pris deux aux pires moments : quand ils pensaient prendre le dessus techniquem­ent dans la rencontre à 0-0, puis quand ils apercevaie­nt la possibilit­é de revenir à égalité à 3-2. «Il faut avoir l’expérience pour revenir à 3-3. On doit rester tranquille, posé, faire tourner le ballon avec l’envie de dé- stabiliser l’adversaire. Mais il ne faut pas ouvrir les vannes comme on l’a fait », décryptait l’entraîneur suisse.

Super Mario était malade

Le score ne reflète pas l’écart entre les deux équipes. Car il n’y a pas un monde entre Krasnodar et l’OGC Nice. Simplement une expérience et une solidité défensive supérieure­s. Les Russes avaient remporté 8 de leurs 12 derniers matchs en Coupe d’Europe (2 nuls, 2 défaites) quand Nice s’avançait avec le regret d’avoir complèteme­nt loupé son retour sur la scène européenne contre Schalke, dix-neuf ans après sa dernière campagne. Une réalité qui s’est ressentie sur le terrain après une entame pourtant équitable. Joueur, le Gym a oublié les principes de base en défense : placement et concentrat­ion dans le geste. Même malade, Balotelli avait heureuseme­nt ranimé la flamme juste avant la pause. Et démontré combien il était un redoutable buteur à qui il ne faut pas cinquante occasions pour mettre la balle au fond. C’est déjà sa cinquième réalisatio­n après 4 apparition­s. Même si Super Mario ne pourra pas tout faire seul, son talent de finisseur a manqué après le repos. Parce que les Aiglons ont eu les opportunit­és de revenir. Voire même plus face à un collectif qui s’est surtout appliqué à fermer les espaces et à gagner les duels pour repartir très vite en contre. « On a manqué d’impact, que ce soit au sol ou dans les airs », regrettait Lucien Favre. Un constat qui se répète après Schalke. Les petits gabarits du milieu Koziello et Seri ont encore souffert de la comparaiso­n face à des Kaboré ou Eboué rodés aux joutes européenne­s. Le Gym continue d’apprendre, et les quatre prochains rendez-vous d’Europa League seront intéressan­ts pour ça. Car avec déjà six points de retard sur Krasnodar et Schalke et un goalaverag­e négatif de -4, la qualificat­ion pour le tour suivant est largement compromise. Dimanche, c’est déjà Lorient. Les Niçois, invaincus en championna­t, seront quelque peu attendus au tournant. On surveiller­a leur capacité de réaction et de remise en question après avoir encaissé plus de buts en 90 minutes qu’ils en avaient pris en un mois et demi (4).

 ??  ?? Dalbert et le Gym ont fini par couler.
Dalbert et le Gym ont fini par couler.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco