AMCA: ans de passion pour l’art et la culture
La présidente Elisabeth Bréaud propose quatre conférences au Théâtre des Variétés. Des rendez-vous de très haut niveau à l’occasion de cette saison anniversaire. Mais c’est habituel...
Trente ans ? « C’est un bel âge », lance Élisabeth Bréaud. C’est aussi la marque de beaucoup de ténacité de la part de la présidente fondatrice de l’AMCA, l’association monégasque pour les connaissances des Arts. Une ténacité qui atteste de sa passion pour l’art. Élisabeth Bréaud est une femme de culture qui ne se laisse pas séduire par la mode ou les effets d’annonce. « Pour cette saison 2016-2017, nos conférences sont toujours dans le même esprit. » Pas de tape-à-l’oeil ; mais de la vraie culture si l’on peut oser l’expression, pour quatre rendez-vous proposés au Théâtre des Variétés.
Le cycle commence le 7 octobre, à 18 h 30, avec un binôme de choix : Conférencier des Musées nationaux, professeur à l’École supérieure d’Architecture Paris-Val de Seine et écrivain, journaliste. L’un puis l’autre animeront une conférence intitulée
« Cette soirée sera tout à fait exceptionnelle, souligne Élisabeth Bréaud. Elle se déroulera comme un débat radiophonique ou télévisé. La peinture Elisabeth Bréaud, une femme engagée pour l’art et la culture depuis trente ans avec l’association pour la connaissance des arts.
d’histoire est-elle la représentation de la réalité ? Comment transforme-t-elle la réalité ? Après l’intervention des deux conférenciers, le public pourra poser des questions. »
vendredi 4 novembre, à 18 h 30, l’historien d’art
évoquera les
; comme une présentation
de la grande exposition d’hiver au Château de Versailles. En monarque politique, le roi Louis XIV sut porter au faîte de sa magnificence le « grand divertissement » faisant de Versailles un lieu de fêtes et de spectacles. « Fabrice Conan est un grand spécialiste de Versailles et de l’art baroque, note Élisabeth Bréaud. Il nous permettra
de découvrir tous les aspects de ces scénographies éphémères auxquelles ont contribué les plus grands artistes de l’époque. »
Le 1er décembre, à 18 heures, sera certainement le rendez-vous le plus marquant de la saison de l’AMCA.
ancien sous-directeur général pour la Culture à
l’UNESCO parlera d’un sujet pour lequel il a consacré une grande partie de sa vie :
Les effets du changement climatiques, les conflits et les guerres, provoquent des destructions irrémédiables. « Mounir Bouchnaki est un homme de terrain; grand spécialiste du patrimoine, insiste Élisabeth Bréaud. Comment protéger ce patrimoine en péril ? Il évoquera notamment le patrimoine du Moyen-Orient, les trafics illicites, la contrebande très lucrative qui remplit les poches de Daech avec des plaques tournantes dans les grandes capitales de l’Europe. »
La saison s’achèvera en hiver... le 6 janvier 2017, à 18 h 30, avec un sujet qui devrait intéresser notamment les femmes artistes :
fera un exposé sur l’art plastique comme mode privilégié de « résilience » à la suite d’un traumatisme grave. C’est le cas pour les rares femmes qui ont marqué l’histoire des arts plastiques, se heurtant toujours à de plus grandes difficultés que leurs homologues masculins. « Christian Loubet analyse le comportement de ces femmes qui ont été assez isolées alors qu’elles furent des artistes d’une force extraordinaire, mais dominées par la puissance masculine, explique Élisabeth Bréaud. Il analyse très bien la psychologie de l’art. »