Survol dangereux de Nice par Turkish Airlines: des mesures contre les pilotes
«J’ai décidé», indique Ségolène Royal dans un courrier adressé à Eric Ciotti, «d’une mesure conservatoire à l’encontre des deux membres d’équipage, qui leur interdit de piloter dans l’espace aérien français». Le samedi août, un Boeing de la Turkish Airlines survolait Nice de façon inquiétante avant d’atterrir. Après avoir quitté sa trajectoire d’approche, l’avion était même passé à moins de mètres d’immeubles à l’ouest de la ville. Ajoutant à l’incompréhension, les craintes d’un nouvel acte terroriste dans le climat post-traumatique du -Juillet. La ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer indique qu’il est « établi que l’équipage n’a pas suivi la trajectoire [...]. L’appareil a dépassé l’axe de piste, a viré trop tardivement, et s’est retrouvé au-dessus de la ville. L’équipe a déclenché une remise des gaz puis a suivi les instructions du contrôle aérien, ce qui est conforme aux procédures applicables.» Selon Ségolène Royal, «la poursuite du survol de Nice a été induite par des impératifs de circulation aérienne dans un environnement de trafic particulièrement dense. [...] La procédure de remise immédiate des gaz ayant permis d’écarter tout risque d’accident à l’atterrissage.» Enfin, le courrier indique que «la DSAC a engagé à l’encontre de la compagnie aérienne une procédure de manquement pour non-respect des règles de l’air et notamment des dispositions locales applicables. Celle-ci, au terme de son instruction, pourra me conduire, après avis de la commission administrative de l’aviation civile, à prononcer une amende par manquement constaté à l’égard de Turkish Airlines».