La mouche, puissant modèle d’étude pour la recherche sur les pathologies humaines
Si la mouche et l’homme n’ont, a priori, pas grand-chose en commun, ils dissimulent au plus profond de leurs cellules, dans leurs protéines et dans leurs gènes, des ressemblances qui font de la mouche (drosophile) un puissant modèle d’étude de pathologies humaines aussi variées que les maladies neurodégénératives, le cancer ou encore l’autisme.
Des informations très rapides
Pendant quatre jours (du 27 au 30 septembre), la communauté scientifique française qui utilise la drosophile comme modèle d‘étude génétique s’est ainsi réunie à Grasse (Alpes-Maritimes) pour dresser un état des lieux des recherches, mais aussi partager ses connaissances et ses «outils». « La drosophile est un modèle qui présente de multiples avantages: son temps de génération très court, son génome, l’absence de redondance (NDLR : un seul gène correspond à une fonction) etc. Si on la compare par exemple à un modèle comme la souris. Elle permet d’obtenir très rapidement des informations capables de faire progresser les connaissances, aussi bien dans le champ de la recherche fondamentale que clinique », relate Caroline Medioni, chercheuse au CNRS (Institut de biologie de Valrose, à Nice) et co-organisatrice de ce congrès. Forte de tous ces atouts, la drosophile séduit ainsi de plus en plus de scientifiques. Ils étaient plus d’une centaine, français et étrangers, à différents stades de leur carrière à échanger avec passion sur ces recherches qui font mouche !