Fondation Flavien : toujours plus unis face à la maladie
Le 3e Trott’n’roll a permis de lever de précieux fonds, hier, pour lutter contre le cancer pédiatrique
C’est une joyeuse famille. Pleine d’envie, de joie et de bonne humeur. Une «Team Orange» unie dans l’adversité de la maladie qui, dès que possible, extirpe ses mômes de la morosité pour les faire rêver. Vivre. Hier, la jeune Fondation Flavien, qui oeuvre pour récolter des fonds pour la recherche sur les cancers pédiatriques, aider les parents en période post-deuils ou accompagner les enfants dans leurs pathologies, organisait son 3e Trott’n’roll entre les Jardins d’Apolline et l’allée Sauvaigo. Six super-héros qui descendent une façade en rappel devant des gamins ébahis, l’orchestre Good Times Foundation qui reprend tous les tubes des années 80, un R2-D2 télécommandé qui parade dans un parc d’attraction éphémère… Bref, un esprit de corps et une philosophie du bonheur régnaient dans la Principauté comme un pied-de-nez à ce satané “crabe” qui vole chaque jour des vies et laisse des familles dans le désarroi. «Il y a des familles qui vivent des drames terribles. Une maladie, ça brise une famille, alors quand on leur dit qu’elles sont les bienvenues avec leurs enfants malades, elles ne se sentent plus seules au monde. Car un cancer de l’enfant, ça vous coupe du monde, vous êtes seuls et l’enfant est déscolarisé… », rappelle déterminée Elodie Kern, secrétaire générale de la Fondation.
« Un tatonnement incroyable »
Malades ou non, les familles étaient ainsi à égalité hier. L’espace d’une journée de solidarité rondement menée, au grand bonheur de Marie-Laure Harel, vice-présidente de la Fondation. «On a un aussi bon Trott’n’roll que le premier! Il y avait eu1500 enfants et, à mi-journée, on était déjà à 750 enfants malgré la pluie.» Dans son discours matinal, cette dernière a également rappelé la tenue, le 28 avril dernier, de la première conférence sur les cancers pédiatriques en Principauté, et le magnifique réseau d’entraide associatif – entre les milliers d’associations françaises et la Fondation Flavien, né grâce à Benjamin Dumond. Cet étudiant qui, grâce à un Tour de France en covoiturage, a permis de lever 4 000 euros de fonds – au nom de toutes les associations – remis au professeur Grosset (INSERM Bordeaux) dont les travaux sont uniquement dédiés au cancer pédiatrique. Une somme venue s’ajouter aux 15000 euros du premier Trott’n’roll. D’autant plus vital que « sur les 98 % de fonds récoltés pour la recherche contre le cancer au niveau national, seuls 2 % sont alloués à la recherche pédiatrique». Une aberration déplorée par Elodie Kern. «On traite les enfants avec un tâtonnement incroyable aujourd’hui, il n’y a pas de traitement spécifique… » Or, « il n’y a pas d’enfant typique ou atypique», aime à rappeler Marie-Laure Harel qui, hier, se félicitait des 13000 récoltés grâce à la tombola des commerçants. Autant d’argent pour de nouveaux projets, à commencer par le partenariat exclusif avec le Centre scientifique de Monaco. Renseignements et adhésions sur www.fondationflavien.com