À Nice, une rame de la ligne 2 du tram se dévoile
Hier matin, le rideau est tombé sur cette vraie-fausse rame en rouge et noir. Jusqu’à la fin du mois, les Niçois pourront venir la découvrir avant sa mise en circulation, en 2018. Gros plan
Scène, rideau noir, projecteurs, sono... Hier matin, place Garibaldi à Nice, on se croyait au théâtre. Devant de nombreux Niçois, le rideau s’est levé à 11 heures sonnantes, pour dévoiler la rame de la future ligne 2 du tramway en cours de construction. « Oh, elle est bien petite ! lâche une dame dans l’assistance. On ne pourra jamais tous y entrer. » Qu’elle se rassure. Il ne s’agit que d’une maquette réalisée à la même échelle mais amputée des deux tiers de sa longueur. Avec ses deux modules et son cockpit de pilotage, elle mesure 15 mètres de long, quand la vraie rame, celle qui roulera d’est en ouest de la ville en 2019, atteindra les 45 mètres de longueur pour embarquer plus de 300 passagers !
DIx-huit rames pour M €
Dévoilée en avant-première, hier matin, par Christian Estrosi, président de Région et de la Métropole, aux côtés du préfet des A.-M., Albert Colrat, d’Eric Ciotti, président du Département et du maire de Nice, Philippe Pradal, cette maquette restera exposée, place Garibaldi jusqu’au 30 octobre (1). Pendant un mois, les Niçois pourront venir la découvrir. Toucher sa carlingue réalisée en bois reconstitué, découvrir les vraies portes louvoyantes et coulissantes, monter à l’intérieur, tester le confort des sièges, contempler ses lignes futuristes et ses couleurs atypiques. Celles d’ocre rouge et noir qui font partie de la nissardité. Celles qui, parmi d’autres teintes
et lignes, ont été soumises à consultation sur Internet. « Sur les 15 000 Niçois qui ont donné leur avis, 40 % ont choisi ces couleurs, pointe Christian Estrosi. Pour les uns, ce sont celles de l’OGC Nice. Pour les autres, elles rappellent le rouge sarde ornant les façades des immeubles de la place Masséna ou de l’Hôtel de ville. » De bien belles lignes colorées dessinées, tracées et unies par le designer Ora Ito, pour des rames de fabrication françaises, conçues par Alstom. Après un appel d’offres international, c’est cette entreprise qui a
remporté le marché, pour fournir à la Métropole, le matériel roulant de la ligne 2. Soit dix-neuf rames pour un coût de 91 M € auxquelles devraient s’ajouter 18 rames de plus, en options d’achat, pour la future ligne 3 desservant le stade Allianz Riviera.
Alimentation électrique par le sol
Au total, entre les achats fermes et celles en options, la note finale devraient atteindre les 188,9 M €. Très cher ? Sauf que ces rameslà, sont issues d’une technologie de pointe reposant sur un système
d’alimentation électrique par le sol, avec batteries embarquées. Ce qui permet au tram de faire le plein d’énergie, à l’arrêt en station, en moins de 20 secondes et sans intervention du conducteur. « Grâce à cet te innovation technologique, qui est une première mondiale, il n’y aura pas de caténaires et de fils disgracieux dans les rues, le long du parcours aérien du tram. Comme c’est le cas pour la ligne 1», attaque Christian Estrosi. Et de marteler que les travaux se poursuivent sans retard, selon le calendrier prévu (2). Aussi bien à l’ouest, sur le tracé aérien, comme
à l’est, en sous-sol, par le tunnelier. Et le président de la Région et de la Métropole d’inviter les Niçois à chausser leurs baskets, en avril. Pour parcourir, à petits pas ou à grandes foulées, les 3,2 km du tunnel qui devraient être achevés et étrennés par cette course spéciale. Défi relevé! 1. À visiter du lundi au dimanche de 10 à 19 heures non-stop. Jusqu’au dimanche 30 octobre. 2. Au tout début des travaux, il avait pourtant été évoquéunelivraisoncomplètedelaligne2en2018. Elle le sera finalement en 2019.