« Travail, plaisir, respect »

Pourquoi ce retour à l’ASM? J’y ai déjà passé huit superbes années avec des équipes de jeunes et j’ai souhaité alors faire l’expérience d’autres responsabilités mais il faut avouer que Monaco me manquait. Quand Dimitri Wenden, qui est un bon ami, a repris la responsabilité des équipes U à U, il m’a tout de suite proposé de revenir au club. Cela s’est donc fait naturellement mais uniquement parce qu’il y avait une bonne équipe et un défi à relever. C’est avec grand plaisir que je reviens prendre en charge cette équipe.

Quel est l’objectif à relever? L’idée est de travailler sur deux années et d’amener l’équipe au plus haut niveau avant d’aborder le foot à  à l’âge de  ans. L’objectif est de gagner de gros tournois contre des clubs pros à travers la France et d’aller le plus loin possible. Tous les entraîneurs travaillent ensemble et le club est derrière nous, nous soutient et nous apporte les moyens nécessaires pour atteindre nos objectifs.

Comment était l’équipe avant cette reprise en main? C’était de bons enfants qui avaient besoin de retrouver le plaisir de jouer. La qualité était là et les nouvelles recrues prometteuses mais il faut donner à tous un état d’esprit indispensable à la réussite. Ils doivent être contents de venir aux entraînements et heureux de jouer des matchs. On a commencé par un stage de quatre jours dans l’arrièrepays pour créer de la cohésion, apprendre à travailler ensemble mais aussi pratiquer d’autres activités sportives pour fédérer les enfants autour d’un projet commun. Quelles que soient leurs qualités individuelles, les enfants doivent comprendre que rien ne se fera sans le collectif. C’est un travail de toute l’équipe.

Quelle est la méthode mise en place pour réussir? Travail, plaisir, respect. Il faut être exigeant et strict pour leur donner les bases mais savoir lâcher quand c’est nécessaire. Les enfants doivent comprendre et connaître les limites, dans leur intérêt. Ils sont conscients de leur potentiel et savent qu’ils peuvent faire de bonnes choses mais je veux qu’ils gardent les pieds sur terre. À chaque début de match, je leur mets une affiche avec la composition et quelques règles à suivre mais surtout une petite phrase à méditer «no pain, no gain», pas de résultats sans efforts. Les enfants doivent haïr la défaite, ce sera le fil conducteur de ces deux années.

Comment est fait le choix de la composition de l’équipe pour les matchs? Déjà, il faut être présent aux entraînements, ensuite le choix se fait naturellement selon les postes et les qualités des uns et des autres. Il y avait déjà des bases qui étaient posées, j’ai fait les ajustements nécessaires et je décide en fonction de ce que j’ai vu pendant la semaine. Chaque entraînement et chaque match sont décisifs pour eux, ils le savent et donnent le maximum. Tout le monde a ses chances mais il faut travailler et montrer ce dont on est capable.