Monaco-Matin

TOP  JOURNÉE, TOULON - MONTPELLIE­R) En position de force

Nets vainqueurs d’une triste équipe montpellié­raine, les Rouge et Noir ont assuré l’essentiel hier à l’issue d’un gros bras de fer. Les voilà totalement relancés

- PHILIPPE BERSIA

On s’en doutait un peu. Ce match de gros bras entre deux équipes encore à la recherche de leur meilleur rendement n’avait que peu de chances de déboucher sur un film à grand spectacle. Et de fait, hier, le public de l’Orange Vélodrome ne s’est pas régalé… Mais les supporters toulonnais ont quand même pu rentrer chez eux satisfaits et heureux. Rassurés, bonus offensif en poche, par la vaillance et le mental de leurs protégés à défaut d’avoir été enchantés par leurs envolées. La nette victoire du RCT fut pourtant bien longue à se dessiner. Les hommes de Jake White n’étaient pas venus faire du tourisme au Vélodrome, même s’ils n’avaient pas forcément envie de mourir pour ce match.

Ébranlés par la puissance toulonnais­e

Le RCT, après avoir longtemps buté sur de véritables barbelés, a donc fini par trouver la faille dans la défense surdimensi­onnée des Héraultais. À trois reprises s’il vous plaît. Passée une entame sans autre rythme que celui ordonné par les fautes et les multiples collisions, et ponctuée par une pénalité de chaque côté (3-3, 23e), les avants toulonnais ont enfin pris le match en main pour lui donner un relief un peu plus engageant et le faire basculer… C’est sur ses points forts que le MHR a vacillé une première fois en concédant un essai à Mamuka Gorgodze (qui après-match le rendra à Guilhem Guirado !) sur un ballon porté à cinq mètres de la ligne. Ébranlés par la puissance toulonnais­e, les Languedoci­ens, déjà chahutés au sol, en mêlée fermée et en touche, n’ont toutefois pas plié aussi facilement. Après avoir tourné avec dix points de retard (13-3), ils ont bien tenté de relever la tête à leur retour des vestiaires. Mais le RCT, toujours amputé de nombreux joueurs derrière et emprunté lorsqu’il doit écarter les ballons, avait hier encore la rage au ventre. Trinh-Duc, pas franchemen­t à son aise face à ses anciens coéquipier­s, les avants toulonnais ont fait le boulot et fini par dégoûter leurs rivaux. Rien de génial alors dans le jeu des Varois, mais une défense bien en place, une solidarité de tous les instants ont eu raison des dernières velléités montpellié­raines…

L’incontourn­able Tuisova

En supériorit­é numérique depuis la 35e et la sortie de Géli, sanctionné sur mêlée fermée, le RCT fit le break grâce à l’incontourn­able Tuisova L’Orange Vélodrome a inauguré sa nouvelle appellatio­n avec un choc de Top .

(18-6, 45e). Mais ce sont bien les Manoa et autres Mamuka Gorgodze qui avaient au préalable fait des trous dans la défense adverse. Et ce sont encore les avants, notamment les rentrants (Chiocci, Etrillard, Taofifenua, Van der Merwe) qui, durant les vingt minutes suivantes, cadenassèr­ent le match à bout de bras. Facilité par le manque d’imaginatio­n d’une équipe héraultais­e vraiment peu inspirée dès lors qu’elle ne trouvait pas l’avancée, leur travail fut

parachevé, entre les poteaux, par Liam Gill à la 78e minute. Et c’est cette volonté qu’on avait déjà entrevue à Toulouse de ne rien lâcher et même d’aller arracher un point supplément­aire, qui est sans doute la plus réconforta­nte aujourd’hui. Même si tout le monde appréciera aussi, à sa juste valeur, une troisième place au classement qui replace ce matin les Toulonnais en position de force...

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 ?? (Photos Frank Muller) ?? Les avants toulonnais (ici Chiocci et Van der Merwe, sous l’oeil de l’implacable Gorgodze) ont fait souffrir les Héraultais.
(Photos Frank Muller) Les avants toulonnais (ici Chiocci et Van der Merwe, sous l’oeil de l’implacable Gorgodze) ont fait souffrir les Héraultais.

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