Pourquoi l’Edhec inaugure son espace de coworking
L’Edhec a son incubateur, le EYE, depuis 2010. Structuré depuis deux ans à Nice, on en mesure déjà les résultats. Le mouvement s’accélère
Les créateurs d’entreprise ne sont pas des extraterrestres. Ce sont des hommes et des femmes qui ont une idée, la transforment en projet et réussissent à l’accélérer une fois l’entreprise créée. Il y a six ans, voyant cette fibre créatrice de plus en plus présente chez ses étudiants, l’Edhec a lancé son propre incubateur pour les accompagner. Piloté par Jean-Michel Ledru, lui-même créateur d’entreprise, l’Edhec Young Entrepreneur s’est développé en mode startup et les résultats sont là : 120 entreprises créées, 600 emplois générés, 15M € de fonds levés postcréation pour les campus de Lille, Paris et Nice. Et un taux de réussite de 70 % après trois ans. Jeudi, poussant le process plus loin, l’Edhec a inauguré un nouvel espace de coworking, avec quarante postes de travail au coeur de son campus de Nice.
« Make an impact »
« Cet espace comme l’EYE dans son ensemble découle de la philosophie de notre école, indique Olivier Oger, le directeur général de l’Edhec.
Notre slogan est Make an impact. Nous sommes dans le concret, nous oeuvrons à la création d’entreprises, d’emplois et de richesses. L’incubateur est utile à nos étudiants comme au tissu économique de notre territoire. Nous le structurons encore un peu plus aujourd’hui pour suivre son développement. Développement
qui va beaucoup plus vite qu’on ne l’avait imaginé. La demande est plus que
réelle. » À Nice, l’EYE reçoit 150 demandes de créateurs ayant une idée d’entreprise chaque année, il incube une vingtaine de projets et en accélère une vingtaine d’autres après création de l’entreprise. Concrètement, comment s’y prend-il?
Du sur-mesure
Qu’apporte-t-il à ses incubés? De l’écoute, une aide à se poser les bonnes questions, à comprendre les enjeux, modéliser le projet, construire les BP comme les plans comm & marketing. Du sur-mesure, du coaching. À l’incubateur, c’est une méthodologie qui est insufflée. «Que l’idée aille au bout ou pas, le créateur en sort toujours grandi», affirme JeanMichel Ledru. Objectif: fournir un environnement propice à l’aboutissement du projet. « EYE s’est construit en partant des besoins exprimés. Nous nous sommes structurés en fonction d’eux. Et les espaces de coworking en sont le prolongement.» Pour toute jeune entreprise, les charges fixes comme les loyers sont lourdes. L’idée est de permettre aux incubés de disposer de locaux gratuitement pendant trois ans, le temps d’avoir un volet d’activité suffisant pour voler de leurs propres ailes. De quoi créer également une saine émulation.