P.Factory accélère à Nice BtoB
Lancé il y a deux ans à Marseille, P.Factory arrive à Nice. Son ambition? Devenir l’accélérateur régional de référence. Les explications de sa chargée du développement Paca-Est
Créé il y a deux ans à Marseille, l’accélérateur privé P. Factory s’est installé fin août à Nice au LABO Coworking mais le lancement officiel n’aura lieu que cette semaine. Marie-Christine Vidal, chargée de développer son activité dans tout l’Est-PACA, dévoile l’Adn de l’accélérateur.
Qu’est-ce que P.Factory? C’est un accélérateur d’entrepreneurs pour des entrepreneurs de demain. Il a été fondé par deux multientrepreneurs marseillais à succès, Patrick Siri et Bertrand Bigay, et est constitué de entrepreneursanges gardiens. S’y ajoute une équipe opérationnelle de sept salariés.
Quels sont les domaines de prédilection de P.Factory? Il n’en a pas: il faut juste que la startup soit innovante au sens large. Et comme le critère humain est très important pour nous, le porteur de projet doit être ouvert à l’accompagnement.
Quel accompagnement proposez-vous? Nous n’hébergeons pas de startups même si nous pouvons mettre à leur disposition des salles de réunion. En revanche, nous répondons aux besoins des sociétés que nous avons sélectionnées selon leur développement: du démarrage de leur aventure à la levée de fonds en passant par leurs premiers pas sur le marché. Vision stratégique, financement, réseau, formations, partages d’expériences... Voilà ce que nous leur apportons. P.Factory est une structure privée. Son accompagnement est gratuit. En contrepartie, il prend % du capital au nominal. Il faut savoir que les entrepreneurs-anges gardiens de P.Factory ne seront rémunérés que le jour où ils revendront leurs parts. En France, sur dix startups soutenues, six sont en échec, trois végètent et seule une réussit dans son développement. C’est sur celle-ci que les anges gardiens ont un retour sur investissement leur permettant de couvrir leurs pertes sur les neuf autres. Non, car nous sommes sur un objectif à à ans pour une première sortie. Et cela ne fait que deux ans que nous existons. Nous ne gagnerons de l’argent que lorsque les startups accompagnées en gagneront.
Comment vivez-vous alors? Au lancement de l’accélérateur, les entrepreneurs ont investi , M€ de capital ; la Caisse d’Epargne Côte d’Azur a également participé. Parallèlement, nous sommes en train de réaliser une levée de fonds de , M€ qui se terminera en octobre. Elle nous permettra de fonctionner et d’investir dans les entreprises jusqu’à ce que l’on ait des retours sur investissement.
Quelles startups prometteuses avez-vous aidées? Nous suivons Voisins vigilants () ; Wever, le réseau social de covoiturage urbain ; Navily, l’application de référencement des mouillages. En deux ans d’activité, nous avons reçu candidatures et en avons retenu une soixantaine. Parmi elles, un quart a levé des fonds. P. Factory et les entrepreneurs y ont investi M€ et les ont aidées à lever M€ de plus, soit M€ d’argent privé. Auxquels s’ajoute près d’, M€ de prêts bancaires, du fonds régional PACA Emergence...
Quels sont vos objectifs? Nous voulons intégrer nouvelles de startups par an. Et devenir l’accélérateur régional de référence.