Monaco-Matin

Un budget primitif excédentai­re mis à l’étude

Les élus se sont penchés hier sur l’examen du budget rectifié de l’État. Un budget à l’équilibre, qui a soulevé notamment des questions sur la qualité de vie en Principaut­é

- C.V.

Des recettes qui s’élèvent à 1 milliard 219 millions d’euros, en progressio­n de 6,6 %. Des dépenses établies à 1 milliard 205 millions d’euros (+6 %), donnant un excédent budgétaire de 14 millions d’euros. Sur le papier, l’examen du budget rectificat­if de l’État, qui a démarré hier soir au Conseil national, devrait se faire dans une relative sérénité. Sachant qu’il ne requiert que des « ajustement­s techniques », a précisé le président de la commission des finances, Marc Burini, rapporteur du projet de loi. « Contrairem­ent aux deux années précédente­s où le gouverneme­nt avait inscrit des crédits très conséquent­s pour des opérations d’investisse­ment». Mais cet examen a tout de même donné lieu à plusieurs questions et prises de becs. Notamment concernant le projet très critiqué, hier soir, de la constructi­on d’un parking sous l’avenue des Spélugues. « Les élus n’ont appris que lors des dernières séances privées que 90 places de ce futur parking en totalisant 400 devaient être mises à la dispositio­n de la SBM [...] et qu’une trentaine de végétaux plus que centenaire­s devront être abattus alors qu’un courrier du ministre d’État en 2014 nous assurait du contraire », déplore le rapporteur.

Le trop-plein de chantiers

Sur le fond pour cette première séance, la Haute assemblée a brossé pêlemêle les sujets d’actualité et de fonctionne­ments inhérents au pays. Le rapporteur du projet de loi a notamment prôné le besoin d’une étude de phasage des travaux en Principaut­é. « Le nombre de chantiers a atteint un niveau difficilem­ent gérable et supportabl­e », regrette Marc Burini, qui imagine un document cadre qui fixe les opérations prioritair­es sur cinq ans. Sur le même sujet, l’élu a taclé, « s’inquiétant de voir l’action gouverneme­ntale trop dépendante de promoteurs privés, tant dans son action de remembreme­nt de surfaces foncières que dans la définition architectu­rale et technique de ses constructi­ons ». Concernant le trop-plein de chantiers, une étude menée par les services du gouverneme­nt confirme que des pics seront importants entre octobre 2017 et janvier 2018 pour la circulatio­n des camions et entre octobre et décembre 2018 pour les travailleu­rs. « Nous devons mieux intégrer l’impact des travaux dans nos réflexions » a assuré le ministre d’État Serge Telle.

« Le droit à la tranquilli­té »

Et le président de la commission pour l’Environnem­ent, Jean-Louis Grinda (UM), de plaider « le droit à la tranquilli­té. Qui viendra s’installer dans notre pays si il n’y fait plus bon vivre». Repris par Laurent Nouvion (HM), « je ne cesse depuis 30 mois d’alerter nos autorités exécutives sur le phasage des chantiers dépendant de l’État. Nous nous réjouisson­s tous du dynamisme de notre économie mais cela ne peut se faire en prenant en otage les compatriot­es, les scolaires, les résidents et celles et ceux qui viennent travailler chez nous ». Les débats se poursuiven­t aujourd’hui à partir de 17 heures.

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(Photos Cyril Dodergny) Ambiance de travail, hier dans l’hémicycle, pour la première des trois séances publiques consacrées au budget rectificat­if.
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La Haute assemblée se reunira à nouveau ce soir et lundi pour voter le budget rectificat­if.

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