« Les niveaux de concentration autour de l’aéroport ne sont pas élevés »
Isabelle Vandrot, chef département environnement aéroport Nice Côte d’Azur
La première attente des gens, c’est le bruit. La pollution est pourtant pour nous une problématique aussi importante. À Nice, nous travaillons en pleine transparence avec AirPaca. Des travaux sont faits pour réduire les émissions des chaudières, des véhicules. Si l’aéroport a obtenu cette année l’accréditation « Carbone », c’est bien parce que les kilowatts non émis, les litres d’essence non consommés grâce à ces mesures, ont un impact. Ce n’est pas très grand public, pas très visible, mais les aéroports font des efforts depuis des années. Nous sommes pour la transparence.
Dans le plan de prévention de l’atmosphère, la pollution des avions en l’air n’est pas prise en compte… Nous, aéroports, sommes des infrastructures au sol. On ne peut pas dire à une compagnie de choisir tel ou tel appareil. On a depuis quelques années un recensement des émissions polluantes. Une nouvelle loi nous oblige à réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à -.
Prenez vous en compte la pollution des avions? Pendant la phase de roulage, oui, nous agissons là-dessus.
Mais pas en l’air? Non. Car ce sont des consignes de vol. C’est très compliqué. On ne peut pas demander à des avions de faire des circuits pour éviter certains survols et de brûler moins de kérosène. C’est cet équilibre-là qu’il faut trouver.
Mesurez-vous la pollution globale, les infrastructures au sol et celle des avions? Nous sommes en train de le faire. C’est un travail énorme. Il faut aller chercher des informations qui ne nous appartiennent pas. Notre propre pollution, on la connaît en tant que gestionnaire. Pour aller chercher et consolider le reste, c’est moins facile. Vous n’avez jamais réalisé d’étude d’impact sur la santé? Non. Nous avons un groupe de travail sur la qualité de l’air avec les riverains et les municipalités. Les niveaux de concentration autour de l’aéroport ne sont pas élevés. On a la chance d’avoir un aéroport où il y a une circulation d’air. Les polluants y sont dilués. Et je n’ai pas dit poussés plus loin. L’aéroport n’est pas un site de pollution lourde. Mais attention, je ne viendrai jamais vous dire que le kérosène n’est pas polluant.