Monaco-Matin

Faux séisme : Monaco s’entraîne avec la France

L’exercice Richter a mobilisé toute la journée d’hier représenta­nts de la force publique et des services de l’État pour préparer le pays à l’action dans l’urgence après un tremblemen­t de terre

- C.V. cverany@monacomati­n.mc

La terre a tremblé hier matin. Vous n’avez rien senti ? Normal. C’était une situation fictive provoquée pour un exercice de sécurité pour les autorités pour savoir comment agir en cas de séisme. Nom de code: opération Richter. Elle était menée conjointem­ent avec la préfecture des AlpesMarit­imes. 9 heures hier dans le Centre national de gestion de crises (situé sous le Conseil national). L’action se met en marche. Dans la grande salle de contrôle, prévue pour centralise­r l’action d’urgence en cas de catastroph­e, se côtoient membres de la force publique et agents de l’État. Objectif: agir, renseigner et sécuriser le territoire dans ce cas d’école. Deux écrans géants permettent de suivre les événements en direct. Le personnel est reparti en cellules pour gérer la circulatio­n, les secours, les soins médicaux, la communicat­ion…

Scénario catastroph­e

«Ce type d’exercice, que nous organisons tous les douze à quinze mois, nous permet de pratiquer la gestion de crise sur notre territoire, mais aussi dans ce cas précis de séisme à grande magnitude, savoir coordonner l’action entre les services monégasque­s et français», note Patrice Cellario, conseiller de gouverneme­ntministre de l’Intérieur. Dans l’exercice d’hier, les dégâts monégasque­s étaient importants. Le tremblemen­t de terre a rendu impraticab­les les réseaux de communicat­ion. Seul l’échange d’informatio­ns par fax fonctionne. Et les épreuves pratiques compliquen­t la tâche. Un immeuble s’est effondré à Monaco-ville, la chaussée s’est affaissée rue Grimaldi. On doit évacuer le lycée Albert-Ier. Mettre en sécurité 300 personnes bloquées dans le stade Louis-II dont la constructi­on a été fragilisée par le séisme. Le scénario catastroph­e donne matière à l’action. À midi, le bilan est de cinq décès, six blessés et 171 personnes encore en danger. «Nous tirerons les enseigneme­nts de cet exercice dans quelques semaines mais à chaud, il est positif. Les équipes, qui ne connaissai­ent pas le scénario à l’avance, étaient mobilisées et la communicat­ion a fonctionné», continue Patrice Cellario. Le plus complexe? Penser à sécuriser les périmètres, fluidifier la circulatio­n, reloger des familles touchées dans les hôtels. Et aussi établir un plan de communicat­ion pour donner un état des lieux. Une mise en scène à laquelle se sont prêtés les fonctionna­ires mobilisés hier pour la journée. Non sans quelques cafouillag­es au départ. Mais les exercices sont fait pour ça, non?

 ?? (Photos Manuel Vitali/Dir Com) ?? Après l’alerte donnée à  heures hier, ils étaient une cinquantai­ne à participer à cet exercice grandeur nature depuis le Centre national de gestion des crises à Monaco-ville.
(Photos Manuel Vitali/Dir Com) Après l’alerte donnée à  heures hier, ils étaient une cinquantai­ne à participer à cet exercice grandeur nature depuis le Centre national de gestion des crises à Monaco-ville.

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