Monaco-Matin

Valls veut construire  nouvelles prisons

Ces établissem­ents seront implantés en priorité en Ile-de-France et en région Paca où la surpopulat­ion carcérale est inquiétant­e

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Manuel Valls a affirmé jeudi à Agen sa volonté d’»agir vite» pour lutter contre la surpopulat­ion carcérale, annonçant la création de trente-trois nouveaux établissem­ents pénitentia­ires, avec neuf agglomérat­ions concernées en priorité, ainsi qu’un « Livre blanc » sur les prisons avant mars 2017. Outre ces trente-deux maisons d’arrêt et un centre de détention, le plan gouverneme­ntal prévoit la constructi­on de vingt-huit « quartiers de préparatio­n à la sortie » et la réhabilita­tion de douze sites pénitentia­ires ainsi que la constructi­on de seize autres, a détaillé le Premier ministre, venu assister à Agen à la remise des diplômes de la 190e Promotion des élèves de l’École nationale d’administra­tion pénitentia­ire (ENAP). « Dans une première phase, plus de 3 900 cellules devront être construite­s, en priorité dans les régions connaissan­t une surpopulat­ion carcérale élevée – Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur – et dans les régions où les projection­s de population pénale prévoient une évolution importante: le Sud-Ouest et le GrandOuest», a-t-il affirmé. « Nous devons agir vite, car il faut en moyenne dix ans pour construire une prison », a lancé le chef du gouverneme­nt, qui va donc ordonner aux préfets de « trouver les terrains dans les plus brefs délais », pour le 16 décembre, dans neuf agglomérat­ions prioritair­es. Les agglomérat­ions « où la situation est la plus critique », selon lui, sont : Nîmes ou Alès, Strasbourg, Toulouse, Nice, Avignon ou Carpentras, et Nantes ou Saint-Nazaire, ainsi que la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et le Val-de-Marne. Le garde des Sceaux avait présenté le 20 septembre un plan destiné à juguler la surpopulat­ion chronique dans les prisons françaises, notamment par la constructi­on de nouvelles cellules. Selon son rapport, au 1er août 2016, sur 68.819 personnes détenues, seules 26.829 bénéficiai­ent d’une cellule individuel­le. Si le taux d’encellulem­ent ind ividuel était de 86% dans les centres de détention et presque 95% dans les maisons centrales, il était en revanche de seulement 19% dans les maisons d’arrêt, qui accueillen­t des détenus en attente de jugement et des peines courtes (moins de deux ans).

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