Jean Leonetti fustige la politique de santé du gouvernement
Lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée, le député-maire d’Antibes Jean Leonetti (LR) a dressé un tableau sans concession de la politique de santé du gouvernement. « Un malaise profond s’est installé peu à peu au sein des professions médicales. Malaise des médecins de ville auxquels on a imposé le tiers payant généralisé, alors qu’ils croulent déjà sous les tâches administratives. Malaise de l’hospitalisation privée qui s’est trouvée exclue de la mission de service public de manière vexatoire et inutile. Malaise des infirmières qui ont alerté tragiquement l’opinion publique, par une série de suicides, sur la pénibilité de leur mission. Malaise enfin des médecins des hôpitaux, contraints à la grève pour attirer l’attention sur le manque d’attractivité de leur métier : la preuve, % des postes restent aujourd’hui vacants. » Pour l’ancien ministre des Affaires européennes, ce malaise général réside dans « un manque de considération et de confiance », ainsi que dans « l’absence d’une politique globale » en faveur du corps médical. « Il ne faut pas, comme vous le faites depuis plus de quatre ans, opposer par dogmatisme les patients et les médecins, le public et le privé, les libéraux et les hospitaliers », a-t-il déclaré en s’adressant à la ministre de la Santé. En réponse, Marisol Touraine a défendu « le travail accompli, qui permet justement de redonner de la confiance à notre système de santé ». Et de lister trois actions principales : « Le rétablissement des comptes de la Sécurité sociale, la mise en oeuvre d’un plan pour l’attractivité des carrières hospitalières, qui permet à des praticiens de s’implanter dans des hôpitaux et des territoires qui ont besoin de bras, de la même manière que des mesures ont été mises en place pour que des médecins libéraux s’installent dans des zones rurales ou urbaines en difficulté. »