Monaco-Matin

Karl Shaw, l’homme au foyer!

Grand favori, le triathlète raphaëlois s’est nettement imposé à la base nature pour la seconde année consécutiv­e, franchissa­nt la ligne d’arrivée main dans la main avec Brice Daubord (relais)

- PIERRE-MICKAËL AYI

Karl Shaw a récidivé ! Le triathlète raphaëlois, méga favori du Tri Roc, n’a laissé aucune chance à la concurrenc­e, dominant la course de bout en bout. Shaw fait déjà mal à trois semaines du championna­t du monde X-Terra à Hawai, sur l’île de Maui. Et les sensations sont bonnes. « Ça fait toujours plaisir, expliquait-il, et en plus c’est très positif. Je suis en pleine préparatio­n des mondiaux, et je sens que je retrouve du rythme. Je venais voir où je me situais, et c’est positif. » Dans le giron mondial, le Franco-Britanniqu­e de 34 ans, tel un loup de mer, a bien fait course en solitaire, juste après la natation disputée dans une mer déchaînée par le vent d’est. Deuxième après ces spectacula­ires 1500 mètres, le licencié de Liévin a rapidement bouché le trou et a même eu le temps de compter les moutons... « J’ai fait le forcing pour revenir en vélo et même si je manquais un peu de jus sur la course, c’est pas mal… »

« Un top  mondial à Hawai »

Shaw a même pu voir venir... Brice Daubord, engagé sur l’épreuve relais. Comme un symbole, les compères, rivaux sur les courses combinées natures, ont fait cause commune. « Le but n’était pas le doubler, je l’ai rejoint à la course et on a couru ensemble... », confirmait Brice Daubord, beau joueur. « C’était vraiment très sympa de le voir... », appuyait aussi le cadet de la fratrie de triathlète­s (Raoul, Nathan et Asa). Auréolé d’un titre de champion de France de D2 par équipe, Karl Shaw, stakhanovi­ste des épreuves régionales, est donc bien maître en son royaume. En combinant triathlon classique et nature, le caméléon réussit même le tour de force d’empiller les lauriers. De quoi envisager le futur, proche comme lointain, avec sérénité. « Un top 10 mondial à Hawai, je serais super content, concluait-il. J’aime mixer, même si ce n’est pas facile de rester performant. Le changement me convient, surtout que ça permet de faire du VTT. Chez moi, à Saint-Raph’, c’est un plus énorme ! » Élémentair­e, même...

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(Photos Philippe Arnassan) et Daubord main dans la main.
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Élancé dans une mer déchaînée, le Tri Roc a encore tenu ses promesses, du début à la fin avec Shaw (à droite)

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