Les«ex» au rabais
Il faut croire que Hollande est certain d’être réélu puisqu’il vient de signer le décret rabotant un train de vie post-présidentiel qui ressemble de moins en moins à un TGV. Nul doute que le petit retraité auquel, après une longue vie de travail, on alloue que quelques centaines d’euros chaque mois trouvera une consolation dans le régime jockey imposé aux chevaux de retour de l’Elysée : les neuf collaborateurs et agents de service ne seront plus que quatre au bout de cinq ans ! Sauf si, nostalgique des conforts du pouvoir, l’« ex » parvient, après un lustre d’entracte, à remettre le couvert en vermeil pour un autre quinquennat. Bien sûr, la disposition de l’appartement de fonction orné par les trésors du Mobilier national est garantie à vie. Mais le nombre des plumeaux affectés au ménage diminuant avec le temps, la couche de poussière s’épaissira dans la proportion inverse. La gratuité des transports disparaît. Toutefois, le ticket de métro pourra être pris en charge s’il s’agit de se rendre à une cérémonie officielle. Bref, une économie globale de trois millions sur les dix précédemment dépensés. Il convient cependant de pondérer cet allègement budgétaire par l‘augmentation de l’espérance de vie et le risque de multiplication de nouveaux présidents entraînés par la non-réélection
systématique des anciens.