Camerini : « Faire un bout de chemin avec eux...»
A Grasse, le golf SaintDonat hausse le ton. Et le niveau. Dans le sillage de son champion Romain Langasque joueur français alors qu’il n’est pro que depuis le mois d’avril), le golf a décidé de rénover son espace entraînement. Un investissement de plus Comment avez-vous vu évoluer le golf sur la Côte d’Azur ? Historiquement, quand le Old Course Cannes-Mandelieu a été créé, il s’appelait le Cannes Links Golf. C’était il y a ans et c’était le premier. A l’époque, les propriétaires de droits de jeu étaient tous membres de la couronne britannique, belge etc. Un milieu aristocratique. Aujourd’hui, nous sommes plus dans le partage, la convivialité et l’envie de recevoir. C’est la base. Cela passe par l’organisation de compétitions. Mais surtout, un développement de l’événementiel qui nous permet d’oeuvrer pour la démocratisation du golf. Nous voulons une approche plus ludique et moins formelle. Aujourd’hui, le parcours ne suffit plus à passer un bon moment, il faut mettre en avant d’autres services autour. Il y a , ans, plusieurs autres parcours ont été créés sur la Côte d’Azur, ce qui rend cette région si singulière en France. Voire en Europe. Les golfeurs ont la chance d’avoir une offre très dense. Une vraie richesse. Avec chacun une identité différente. Grâce à l’événementiel, nous pouvons investir dans le développement de nos structures, et donc de l’école de golf. C’est à l’école de golf que tout commence Victor Dubuisson, n° français et Jean-Stéphane Camerini, président du Old Course Cannes-Mandelieu partagent la même passion pour le golf et sa promotion.
et que nous formons les talents de demain. Nous avons connu Victor Dubuisson alors qu’il était déjà très bon golfeur amateur. Il a commencé au golf de Biot, puis il est venu ici et ensuite, la Fédération Française a pris le relais. Le nombre de golfs sur le territoire et l’ensoleillement qui permet de jouer pratiquement tous les jours de l’année, constituent un terreau essentiel pour la performance. Il y a une pépinière de jeunes talents sur la Côte d’Azur, c’est indéniable.
Quels moyens utilisez-vous pour attirer les nouveaux golfeurs ? Nous ne recrutons pas. Nous organisons des journées portes
ouvertes, mais également des actions avec le milieu scolaire pour sensibiliser un nouveau public. Une volonté d’ouverture qui se concrétise dans différentes actions. Une fois par semaine, toute l’année, un groupe de douze élèves des écoles de Cannes ou Mandelieu est invité à découvir le golf. Durant certaines périodes, les enfants qui ont le niveau requis (handicap) peuvent aussi jouer nos trois parcours ( et trous, pitch & putt). Le but est de mélanger les générations. Ce sport est ouvert à tous, on ne veut pas le réserver à une élite. Voilà pourquoi nous nous tournons vers les jeunes dès ans. Nous avons aujourd’hui jeunes à l’Academy. Ce que je vous dis, c’est du concret... parfois en décalage avec les grands effets d’annonces de notre Fédération, je vous l’accorde. Nos sportifs comme Victor Dubuisson ou Romain Langasque de Saint-Donat participent à ce développement. Ce sont des locomotives pour le golf français. Mais il faut aussi que l’on soit aidé par la fédération en matière de détection et d’accompagnement sportif. Les golfs aujourd’hui sont des entités privées à vocation commerciale. Créer des champions n’est pas notre objectif premier. Nous sommes là pour provoquer l’amour du jeu. Il faut tout mettre en oeuvre pour que les jeunes que nous avons, l’avenir du golf, évoluent dans les meilleures conditions. C’est comme dans un club de foot : le centre de formation est essentiel ! On n’amènera pas les champions jusqu’au bout parce que la Fédé prend ensuite le relais... mais on veut faire un bout de chemin avec eux.
Quel est le revers de la médaille de la Côte d’Azur ? On est peut-être un peu trop resté sur nos acquis en terme d’accueil. On a longtemps pensé que le cadre idyllique allait suffire. Ce n’est plus le cas. Il faut être à la hauteur de ce cadre. Après, il faut avouer que le golf n’est pas dans la culture française. On a beau dire qu’on accueille tout le monde, les gens ont du mal à le croire. Mais je vous assure que la passion du golf peut toucher n’importe qui, à n’importe quel âge.
La passion du golf peut toucher tout le monde ”