«Une soif de vivre»
Marie-Louise Gourdon Commissaire du festival
Sur le thème « Vivre ! », le Festival du livre de Mouans-Sartoux a fait le bonheur de plus 60 000 participants, auteurs et artistes.
Le festival a-t-il atteint son développement maximum ? Cette année, sept à huit lieux ont accueilli près de débats, spectacles, entretiens… C’est l’objectif du festival: proposer de nombreux sujets, entendre le maximum de voix, sur des thèmes aussi variés que l’innovation sociale, le fanatisme, l’autisme, le bonheur ou le droit des femmes. Le but est que les gens se parlent et se rencontrent. On a ouvert le festival sur la musique, la chanson, le cinéma qui se développe encore plus, et le théâtre, avec la contribution importante des théâtres de Grasse et de Nice. En proposant autant de diversité, forcément on intéresse tout le monde.
Quel est votre sentiment à l’issue de ce e festival ? C’est un festival qui a montré une soif de vivre enthousiasmante ! J’ai ressenti un appétit de débattre, une effervescence avec collégiens et lycéens présents vendredi et jeunes en tout. Dans une ambiance d’autant plus agréable qu’il n’y avait pas de problème de circulation avec un festival piéton. Magyd Cherfi a fait le plein de spectateurs. Les jeunes ont été captivé par sa réflexion sur l’actualité, sa finesse, son humour. Le spectacle jeune public La Chanson de Monsieur Bleu était bondé. Pour les petits, le but est de donner envie de lire, d’apprendre; pour les plus grands, c’est de donner envie de réfléchir, de comprendre. On participe à l’ouverture.
Quels sont les moments qui vous ont le plus ému e ? Le poète résistant chinois Liao Yiwu m’a bouleversée. Il a donné de la profondeur à l’inauguration du festival en plaidant la cause de tous ceux qui étaient encore emprisonnés. Le public l’a ovationné. Houda Benyamina et les actrices de Divines ont fait un véritable show samedi soir.
D’où vient la réussite du festival ? Comme l’a dit Guy Bedos, lors de sa première visite, c’est « un festival de la bienveillance.» Tout cela est possible grâce à une petite équipe extraordinaire – Laurence Madre Vincent Corbier, Caroline Brichard, Claire Baroni, Clément Morlot Sylvie Novelli – et une grande équipe de bénévoles toujours plus nombreux sous la responsabilité de Georges Valette.