Monaco-Matin

Nice : maudit suspense

Très volontaire­s, les Aigles ont emmené Gap en prolongati­on avant de céder à la mort subite

- SYLVAIN MUSTAPIC

Dès les premiers instants, Gap imposait son tempo, et Nice était à la peine. Les visiteurs construisa­ient et patinaient fort, prenant la direction des opérations. Dès leur première supériorit­é numérique, les Gapençais ouvraient la marque. Maurin Bouvet, de près, se trouvait à la conclusion d’une action collective bien menée et ne laissait pas filer l’opportunit­é (0-1, 5’04). Moins de trois minutes plus tard, sur leur deuxième powerplay, les Rapaces se montraient à nouveau redoutable­s d’efficacité pour doubler la mise. Sur une action parfaiteme­nt construite, c’est cette fois Marc-André Bernier qui concluait à bout portant (0-2, 7’43). Pendant plusieurs minutes, Nice semblait asphyxié par le rythme et la qualité du jeu haut-alpin. Les Azuréens laissaient passer l’orage pour se lâcher quelque peu en fin de première période, sans pour autant trouver la faille. Patxi Biscard butait sur Clément Fouquerel, qui stoppait quelques secondes plus tard un missile lointain de Michael Quinn qui prenait le chemin de la lucarne, alors que Nice bénéficiai­t d’une double supériorit­é numérique. Un avantage numérique qui se poursuivai­t sur l’entame du deuxième tiers et que les Niçois parvenaien­t à exploiter parfaiteme­nt.

Énorme tiers

Fouquerel, exceptionn­el hier, repoussait les tentatives niçoises, mais la rondelle finissait par revenir sur Jérémie Romand, plus prompt que son vis-à-vis pour réduire l’écart (1-2, 21’26). Alors que les Niçois étaient en phase offensive, Di Dio Balsamo intercepta­it et mettait sur orbite Serer qui ne tremblait pas pour refaire un break (1-3, 22’45). Les Niçois se procuraien­t à nouveau plusieurs situations, mais Fouquerel demeurait impeccable, à l’image de son duel remporté face à un Romand parfaiteme­nt servi par Aurélien Macon. À force de pousser, les hommes de Stan Sutor finissaien­t par être récompensé­s, sur un tir parfaiteme­nt placé de Zbynek Hampl (2-3, 30’35). Nice bougeait des Gapençais dans le dur, qui s’en remettaien­t au talent de leur portier. Celuici ne pouvait rien sur un tir fabuleux de Varga, excentré sur la gauche, qui transperça­it la défense pour trouver la lucarne opposée (3-3, 39’18). Souvent maudit depuis le début de saison, le deuxième tiers était cette Les Niçois (ci-dessus contre Bordeaux) ont poussé Gap dans ses retranchem­ents.

fois marqué du sceau niçois. De quoi faire rugir de plaisir le public de Jean-Bouin. Dans le dernier tiers, vierge de but, on sentait que l’issue serait indécise jusqu’au bout. Les deux gardiens réalisaien­t chacun à leur tour des interventi­ons de qualité. Prolongati­on : les Aigles se créaient plusieurs situations, sans réussite, et finissaien­t par craquer sur un nouveau but de Bernier (3-4, 66’17). Une issue une nouvelle fois cruelle pour des Niçois toujours plus proches d’accrocher un « gros » à leur tableau de chasse. Néanmoins, ils peuvent se satisfaire du point glané qui comptera à la fin de la phase régulière.

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(Photo Franck Fernandes)

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