Nice : maudit suspense
Très volontaires, les Aigles ont emmené Gap en prolongation avant de céder à la mort subite
Dès les premiers instants, Gap imposait son tempo, et Nice était à la peine. Les visiteurs construisaient et patinaient fort, prenant la direction des opérations. Dès leur première supériorité numérique, les Gapençais ouvraient la marque. Maurin Bouvet, de près, se trouvait à la conclusion d’une action collective bien menée et ne laissait pas filer l’opportunité (0-1, 5’04). Moins de trois minutes plus tard, sur leur deuxième powerplay, les Rapaces se montraient à nouveau redoutables d’efficacité pour doubler la mise. Sur une action parfaitement construite, c’est cette fois Marc-André Bernier qui concluait à bout portant (0-2, 7’43). Pendant plusieurs minutes, Nice semblait asphyxié par le rythme et la qualité du jeu haut-alpin. Les Azuréens laissaient passer l’orage pour se lâcher quelque peu en fin de première période, sans pour autant trouver la faille. Patxi Biscard butait sur Clément Fouquerel, qui stoppait quelques secondes plus tard un missile lointain de Michael Quinn qui prenait le chemin de la lucarne, alors que Nice bénéficiait d’une double supériorité numérique. Un avantage numérique qui se poursuivait sur l’entame du deuxième tiers et que les Niçois parvenaient à exploiter parfaitement.
Énorme tiers
Fouquerel, exceptionnel hier, repoussait les tentatives niçoises, mais la rondelle finissait par revenir sur Jérémie Romand, plus prompt que son vis-à-vis pour réduire l’écart (1-2, 21’26). Alors que les Niçois étaient en phase offensive, Di Dio Balsamo interceptait et mettait sur orbite Serer qui ne tremblait pas pour refaire un break (1-3, 22’45). Les Niçois se procuraient à nouveau plusieurs situations, mais Fouquerel demeurait impeccable, à l’image de son duel remporté face à un Romand parfaitement servi par Aurélien Macon. À force de pousser, les hommes de Stan Sutor finissaient par être récompensés, sur un tir parfaitement placé de Zbynek Hampl (2-3, 30’35). Nice bougeait des Gapençais dans le dur, qui s’en remettaient au talent de leur portier. Celuici ne pouvait rien sur un tir fabuleux de Varga, excentré sur la gauche, qui transperçait la défense pour trouver la lucarne opposée (3-3, 39’18). Souvent maudit depuis le début de saison, le deuxième tiers était cette Les Niçois (ci-dessus contre Bordeaux) ont poussé Gap dans ses retranchements.
fois marqué du sceau niçois. De quoi faire rugir de plaisir le public de Jean-Bouin. Dans le dernier tiers, vierge de but, on sentait que l’issue serait indécise jusqu’au bout. Les deux gardiens réalisaient chacun à leur tour des interventions de qualité. Prolongation : les Aigles se créaient plusieurs situations, sans réussite, et finissaient par craquer sur un nouveau but de Bernier (3-4, 66’17). Une issue une nouvelle fois cruelle pour des Niçois toujours plus proches d’accrocher un « gros » à leur tableau de chasse. Néanmoins, ils peuvent se satisfaire du point glané qui comptera à la fin de la phase régulière.