Monaco-Matin

Ça roule toujours pour Sarrou

Déjà lauréat en 2014, le Stéphanois a remis le couvert hier sur le Roc Élite. Mais cette fois, ce n’est plus en solitaire qu’il s’est imposé, mais au sprint devant Stéphane Tempier

- JEAN-CLAUDE BAILICHE

Sa joie sur la ligne d’arrivée de la base nature de Fréjus est communicat­ive. Davantage encore qu’en 2014 quand il s’était imposé sur le Roc d’Azur pour la première fois de sa toute jeune carrière. Il n’avait encore que 21 ans et rejoignait alors sur les tablettes de la précocité un certain Miguel Martinez, lauréat au même âge en 1997 du premier de ses trois Rocs.

Tempier redoutait le sprint

Hier, Jordan Sarrou a doublé la mise. Mais contrairem­ent à 2014 où il avait effectué un véritable cavalier seul pour s’imposer avec plus de 1’30’’ d’avance sur Miguel Martinez et Maxime Marotte, le coureur de la Loire a dû s’employer très sérieuseme­nt. Pour au final l’emporter au sprint devant Stéphane Tempier, lauréat ici même en 2012, mais visiblemen­t résigné dans les derniers hectomètre­s de cette édition 2016 d’un Roc d’Azur disputé par 5 800 concurrent­s. « Il aurait fallu que j’attaque avant, dans le Bougnon ou dans la Gaillarde parce que je savais qu’au sprint ça serait très compliqué contre Jordan, analysait à l’arrivée le Gapençais. Mais il était très fort aujourd’hui (hier) .Jevenais pour gagner. Il ne m’a pas manqué grand-chose. » Deux petites secondes très exactement au terme d’une course de 56 km plus durs, moins roulants que les années passées. Pourtant Sarrou et Tempier, qui soit dit en passant vient de resigner chez Bianchi, avaient cinq bonnes minutes d’avance sur les prévisions de course au km 43, à l’entame de la montée de la Dalle en béton. À cet instant, les deux hommes savaient déjà que la victoire finale se jouerait entre eux, possédant alors un matelas de trois minutes sur un groupe de poursuivan­ts oscillant entre six et neuf hommes. Parmi lesquels le tenant du titre et vice-champion du monde espoirs, Victor Koretzky, l’inusable Alban Lakata, le Suisse Martin Fanger, l’Allemand Nicolas Rohrbach et l’incroyable Sebastien Carabin.

Koretzky heureux

Le Belge, qui disputait sa quatrième course en autant de jours, n’allait évidemment pas revenir sur les deux hommes de tête. Mais il remportait le sprint des poursuivan­ts devant Martin Fanger, pour prendre une remarquabl­e 3e place... comme en 2011. À se demander si le coureur wallon n’aurait pas davantage titillé Sarrou et Tempier avec moins de kilomètres dans les jambes (203 sur quatre jours!). Victor Koretzky, 10e des Jeux Olympiques de Rio, finira 5e à plus de deux minutes de Sarrou, mais visiblemen­t heureux. «Je me suis fait plaisir, c’est l’essentiel, affirmait le Biterrois. L’ambiance sur le parcours était super, les gens me reconnaiss­aient, ce sont sur le Roc d’Azur toujours des sensations intenses. Malheureus­ement, le matin, j’avais un peu mal au ventre et je craignais que la journée soit longue. Mais ça s’est bien passé. »

Absalon fait illusion

Autre coureur tout sourire au côté de son fils Louca, 2 ans, Julien Absalon, 36e au scratch. Le double champion olympique était une fois encore sur le Roc pour le plaisir. Et seulement le plaisir après sa 8e place à Rio : « C’était vraiment l’objectif. Ça faisait quinze jours que j’avais coupé. Vous savez le VTT est un sport ingrat. Il n’y a pas de secret. Sans entraîneme­nt, il est impossible de tenir le rythme. J’ai fait illusion une heure, la première! » Ona hâte de le retrouver en 2017 sur les circuits de coupe du monde.

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Jordan Sarrou brandit son vélo. Sa façon d’exprimer sa joie à la face du public et des médias.
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Julien Absalon, tout sourire.
 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? Toujours autant de monde dans l’ascension du Bougnon, ici sur le passage de Jordan Sarrou (à gauche) et Stéphane Tempier.
(Photos Philippe Arnassan) Toujours autant de monde dans l’ascension du Bougnon, ici sur le passage de Jordan Sarrou (à gauche) et Stéphane Tempier.

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