Comment améliorer les transports dans la région?
Moins de 10 % des actifs se déplacent en transport en commun dans les Alpes-Maritimes et le Var. C’est deux fois moins que les grandes agglomérations françaises. Comment faire mieux?
C’est une petite bombe que vient de lâcher Christian Estrosi, la semaine dernière. Excédé par les retards à répétition des trains, le président de la Région Paca a décidé de rompre toute discussion avec la SNCF et menacé de faire appel à d’autres compagnies. À la défaillance du rail s’ajoute aussi une politique du « tout auto » qui a longtemps, trop longtemps sévi dans les Alpes-Maritimes et le Var. Or, pour améliorer la fluidité du trafic, il s’agit déjà de développer les transports en commun. Pour cela, les pistes de réflexion sont nombreuses. Et parfois même très innovantes…
. Les bus innovants
À l’heure où Nice a réussi le pari du tramway, les villes de Cannes, Toulon et Antibes misent sur
(BHNS) performant. Mais le transport en commun roulant n’a pas fini de nous surprendre. De nombreuses communes adoptent par exemple le
Son créneau : desservir les quartiers ou villages les plus reculés, afin d’assurer la continuité territoriale et l’égalité de traitement des citoyens. La ville de elle, a testé l’EZ10, un
qui séduit beaucoup Sophia Antipolis. Dans un registre moins futuriste mais tout aussi surprenant, la commune varoise de roule, elle, au Pour le plus grand plaisir des voyageurs.
. Les bateaux-bus
Si le réseau de bus de l’agglomération toulonnaise demeure en l’état actuel l’un des moins performants de France,
, en revanche, connaît un succès non négligeable, avec 1,8 million de voyageurs recensés en un an. Quant à la ligne elle fonctionne désormais toute l’année. La preuve que les bateaux-bus ont le vent en poupe. Alors, à quand des trajets et
ouverts toutes les saisons ? L’idée est loin d’être abandonnée.
. Améliorer le TER
Passagers, associations, élus et acteurs du secteur ferroviaire ne manquent pas de propositions pour optimiser les voyages en train. Or, si
souhaitée par Christian Estrosi est de plus en plus évoquée, il existe d’autres pistes qui amélioreraient le quotidien des usagers du rail. Certaines sont réalisables à très court terme – ou sont déjà dans les tuyaux – d’autres s’annoncent beaucoup plus complexes. Les habitués du train estiment pour leur part qu’il ne faut pas forcément plus de trains, mais qu’il faut surtout Mais encore ?
pendant les heures de pointe du matin et du soir. Permettre sinon
Mais aussi comme le proposent les Amis du Rail Azuréen. Ou encore
L’association des Naufragés du TER Grasse-Vintimille réclame quant à elle que celui, actuel, de Marseille. Enfin, d’aucuns proposent aussi d’ajuster
et de la fréquence des suppressions. Sûr que ça ne fluidifierait pas le trafic. En revanche, ça soulagerait déjà la colère des habitués du rail.
. Le téléphérique
À Medellín en Colombie, circule depuis 2004 le premier téléphérique urbain du monde. Le premier à avoir été raccordé à un réseau de métro et fréquenté en moyenne par 45000 personnes chaque jour dans la deuxième ville la plus peuplée du pays. Très bien implanté dans les mégalopoles d’Amérique latine, le téléphérique (qui est
séduit donc de plus en plus les villes européennes. Au moins
D’abord à Gourdon, où le maire, Eric Mèle, est persuadé de l’intérêt du câble pour Ensuite, à où les entreprises se sont montrées très emballées par ce type de dispositif. Enfin à revient souvent l’idée de renouer avec le téléphérique. La perspective d’une
, est un vieux serpent de mer qui a encore de beaux jours devant lui.