Et si on reliait Nice à Paris en minutes avec l’Hyperloop?
Relier Los Angeles à San Francisco en minutes à peine. C’est la promesse un peu folle de l’Hyperloop. Le dernier prototype de transport en commun imaginé par le milliardaire et p.-d.g. de Tesla Motors, Elon Musk, a été testé l’an dernier au beau milieu du Nevada. À cette vitesse ( km/h), on pourrait ainsi rejoindre Paris depuis Nice en petites minutes. Le principe est simple. Ou presque. Il s’agit de propulser des capsules transportant marchandises et passagers sur coussins d’air, dans des tubes de , mètres de diamètre où la pression de l’air serait réduite au minimum. Hervé de Tréglodé, ingénieur en chef des Mines est sceptique quant à l’utilité en France « de nouvelles lignes fonctionnant avec de nouvelles technologies ». Il reconnaissait toutefois dans les colonnes de La Tribune que la desserte de Nice, oubliée par le réseau TGV, pouvait mériter d’être étudiée. Car aux États-Unis, le projet semble sur de bons rails. « Nous transporterons du fret en , et nous pensons que nous aurons des passagers transportés en sécurité par Hyperloop en », a déclaré le p.-d.-g. d’Hyperloop One, Rob Lloyd. La technologie rappelle celle de l’aérotrain français, l’invention de l’ingénieur Jean Bertin, torpillée par Giscard et le TGV avant qu’un incendie n’ait finalement raison du dernier prototype. « Ça rappelle surtout le rêve permanent du tapis volant, qui dure depuis des siècles, commente André Garnault, ex-directeur général de la société de l’aérotrain. L’énorme obstacle de ces choses magiques, précise-t-il, c’est que pour voir si ça marche bien, ça prend un temps énormément long. Si ça marche, ça ne sera pas dans ans, mais plutôt dans ans ».