Le CGA au service des artisans L’essor
Méconnu, le Centre de gestion agréé apporte aux artisans et aux commerçants des outils d´aide à la gestion et à la formation. Son objectif: pérenniser l’entreprise
Quel est le rôle du Centre de gestion agréé 06 (CGA) qui a tenu il y a quelques jours à Nice son assemblée générale élective? A qui s’adresse-t-il? À quoi sert-il ? Jacques Kotler, son président, et Sylvie Dejean, sa directrice, en donnent le mode d’emploi.
Qu’est-ce que le CGA? Nous sommes une association loi , créée en , dont l’objet est de fournir à nos adhérents, tous services en matière de gestion. Nous leur procurons la boîte à outils qu’ils utiliseront, seuls ou avec leur expert-comptable ou conseil, pour trouver ce qu’il y a de plus approprié pour eux.
Qui sont vos adhérents? Toute entreprise commerciale, industrielle ou artisanale, quels que soient son régime juridique, fiscal et son mode d’imposition. Mais notre cible, ce sont les TPE qui représentent % de nos adhérents. Dans une petite entreprise, le dirigeant est souvent isolé, a plusieurs casquettes mais n’est pas forcément formé. Le CGA lui apporte de l’aide pour une cotisation de par an. Vous avez des adhérents autoentrepreneurs? Le CGA leur est ouvert: ils peuvent adhérer et bénéficier de nos stages de formation.
Que proposez-vous à vos adhérents? Nous avons plusieurs missions: optimiser leur fiscalité, les aider dans la gestion de leur entreprise et les former. Le CGA accompagne ses adhérents pour sécuriser leur fiscalité. À commencer par la nonmajoration de % sur le bénéfice imposable: nos adhérents ne sont imposés que sur % et non pas %. Deuxième avantage, le salaire du conjoint, en contrepartie d’un travail effectif dans l’entreprise, est intégralement déductible. Et certaines entreprises, très petites, peuvent avoir des réductions d’impôt sur leurs frais de comptabilité et de gestion.
Et pour l’aide à la gestion? Le CGA travaille sur la déclaration annuelle que le chef d’entreprise remet aux impôts. Nous analysons l’évolution des chiffres sur trois ans et réalisons un diagnostic de la société que nous comparons à sa Sylvie Dejean, directrice du CGA, et Jacques Kotler, président.
profession au niveau local ou national. C’est le dossier de gestion: il permet de détecter d’éventuels signes de difficultés économiques et financières. Il faut nous considérer comme le radar au bord de la route: nous avons un rôle de prévention et d’alerte mais ne sommes pas des conseils: cela reste dévolu aux expertscomptables qui s’occupent de la TPE. Le dossier de gestion annuel que nous réalisons est simple et complémentaire au bilan de l’entreprise. L’Observatoire économique est un autre outil que nous proposons. C’est un suivi du chiffre d’affaires, mensuel ou trimestriel, qui est comparé à celui de la profession. L’avantage du GA est qu’il dispose de chiffres locaux. Nous fournissons aussi des statistiques économiques, par profession et zone géographique qui donnent une tendance à un moment donné. En , nous avons proposé heures de formation: cela va de la gestion de l’entreprise (fidéliser durablement ses clients) à la communication (la prise de parole en public), en passant par l’informatique. Nous dispensons des cours de langues et donnons des conférences le soir sur des sujets d’actualité. Les formations sont gratuites à l’exception de l’informatique et des langues qui peuvent être prises en charge. Les adhérents reçoivent aussi une revue trimestrielle CGA Informations, et par mail une newsletter mensuelle contenant une vidéo de minutes sur l’actualité des TPE.
Et demain pour le CGA? C’est améliorer, grâce à notre logiciel informatique, les statistiques locales que nous proposons. L’administration fiscale va nous donner de nouvelles missions mais attendons la publication des décrets.