Un faux architecte d’intérieur italien à l’amende
Exercer le métier d’architecte d’intérieur en Principauté sans une autorisation délivrée par arrêté du ministre d’État demeure une activité illégale et entraîne des sanctions pénales. La justice, en effet, reproche à un Italien d’avoir fait état de cette profession de 2013 à 2014, sous l’enseigne «Italian Concept», sans le consentement de l’autorité gouvernementale. D’où l’obligation de comparaître devant le tribunal correctionnel. Absent à la barre, ce Romain quinquagénaire a écopé d’une amende de 10000
Déjà condamné en Italie
Tout était bien formaté par l’auteur des faits pour profiter de la renommée d’exercer à Monaco. Outre la mention prestigieuse sur une carte de visite, le tricheur avait établi l’adresse de sa petite affaire au boulevard du Ténao. En fait, une simple boîte aux lettres. Il avait même usurpé la réputation de l’entreprise «Italian Concept». Afin d’éviter de se justifier
auprès des professionnels du secteur, il s’acquittait des éventuelles questions de propriété en annonçant un rachat imminent de ce cabinet d’études. L’idée de ce subterfuge avait germé dans son esprit à la suite de quelques interventions sur un chantier monégasque pour le compte de la société concernée. «Mais il n’y a jamais eu la moindre intention de céder cette entreprise, corrige le président Florestan Bellinzona. Ce n’est ni plus ni moins la version d’un architecte transalpin et la raison pour laquelle il est poursuivi. Si ses casiers français et monégasque sont vierges, c’est différent pour le relevé des condamnations en Italie avec quatre mentions pour des problèmes de faillite, de banqueroute et la prohibition de gérer une entreprise pendant dix ans…»
« Faits gravissimes »
De quoi provoquer l’exaspération du procureur Alexia Brianti : « Ce Monsieur n’a que faire des autorisations et interdictions. Pour contourner le problème à Monaco, il s’est fondu dans “Italian Concept” afin de gérer des chantiers, établir des devis, dans la plus grande illégalité. Ses explications sont restées très longtemps sombres, avant qu’il ne reconnaisse les faits. Des faits gravissimes pour l’économie de la Principauté. Comme la loi prévoit seulement une peine d’amende pour ce genre d’infraction, elle devra être conséquente: 10000 €.» Ce sera la somme infligée par le tribunal au prononcé de la décision.