Monaco-Matin

Les Roca Girls vont encore faire le show

Sans elles, les matchs de la Roca Team n’auraient pas la même saveur. En deux saisons, les Roca Girls se sont imposées sur le parquet du Louis-II. Elles donneront tout, ce soir, pour leur première européenne

- ARNAULT COHEN acohen@monacomati­n.mc

Quand elle venait faire du sport avec ses camarades du collège Charles-III au stade Louis-II, la petite Mandy n’imaginait pas un instant qu’elle serait un jour la showgirl en chef de la salle Gaston-Médecin. Dix ans plus tard, devenue danseuse profession­nelle, chorégraph­e et productric­e de spectacles, Mandy Ayache est à la tête des Roca Girls, ces pom-pom girls qui animent la salle à chaque match de l’ASM Basket à domicile. En deux saisons, ces filles ont réussi à s’imposer comme un élément clé du spectacle proposé par la Roca Team aux fans de basket. Mieux, ces danseuses font partie - affirment des spécialist­es du basket - des meilleures cheerleade­rs du championna­t de France de Pro A. Il n’en fallait pas moins pour accompagne­r une équipe de basket aux ambitions sportives des plus élevées.

Deux mois de travail

Pour la troisième saison d’affilée, Mandy et ses danseuses assurent le show à chaque temps mort – il y a en dix au maximum – et entre les deux quart-temps de chaque mi-temps. Soit un maximum de douze chorégraph­ies d’une minute par match. Dimanche soir, lors de l’écrasante victoire face à Hyères-Toulon, les Roca Girls en ont dansé sept. Ce qui fait le succès des quatorze pom-pom girls qui animent Gaston-Médecin est le fait que ce sont avant tout des danseuses profession­nelles. Pas seulement des jolies filles qui agitent des pompons colorés. D’ailleurs, préparer une saison nécessite deux mois de travail. « Toutes les chorégraph­ies sont nouvelles, précise Mandy Ayache, à la tête de la troupe Élégance et des Roca Girls. La première étape consiste à choisir les musiques. Puis, je m’enferme seule dans un studio de danse pour créer les douze chorégraph­ies de la saison. J’achète ensuite les costumes à Paris. Et les répétition­s avec les danseuses commencent. » En tout, Mandy comprise, elles sont huit par match, quatorze pour la saison de basket, à connaître les douze chorégraph­ies sur le bout des doigts, des pieds, des jambes, des bras… Toute l’année, d’ailleurs, ces danseuses répètent régulièrem­ent pour peaufiner certains détails. Bref, rien n’est laissé au hasard. Tout se passe comme si ces danseuses profession­nelles se préparaien­t à danser dans un théâtre ou un cabaret – leur métier de base. Sauf que leur scène est, en l’occurrence, une salle de sport.

Show à l’américaine

Compliqué de s’adapter ? «C’est complèteme­nt différent, répond Carine Seri, l’une des quatorze danseuses. D’abord parce que le public est tout autour de nous, de tous les côtés, et pas seulement devant comme lorsqu’on danse sur une scène. D’ailleurs, l’interactio­n, les échanges avec les spectateur­s sont très agréables. Aujourd’hui, on connaît les principaux supporters. Et puis chaque chorégraph­ie est un mélange de danse et d’acrobaties. C’est un show à l’américaine.» C’est d’ailleurs de l’autre côté de l’Atlantique que Mandy a découvert ces spectacles sportifs. Lors d’un match de basket avec son père, au Madison Square Garden de New York, en 2011. Un vrai coup de foudre.

« Boule au ventre »

Ce qui change aussi pour ces danseuses habituées aux scènes, c’est le fait que le public ne vient pas pour elles mais pour voir du basket. «Je leur dis souvent: “Le public n’est pas là pour vous. Alors, donnez-vous à 400 % pour les accrocher! ” » Mission remplie haut la jambe. Pour toutes ces filles et Mandy en tête, le match de ce soir, le premier en Ligue des Champions, aura une saveur particuliè­re. «Ce premier match européen procure une excitation supplément­aire. Il y aura une atmosphère particuliè­re dans la salle. Et nous aurons toutes un peu plus la boule au ventre. Nous attendons ce match depuis le début de la saison.» Les supporters de la Roca Team aussi.

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Un mélange de danse et d’acrobaties : c’est tout le savoir-faire de ces danseuses profession­nelles.
 ?? Jean-François Ottonello) ?? Les Roca Girls (ici dimanche face au HTV) attendent le match de ce soir avec impatience.(Photos
Jean-François Ottonello) Les Roca Girls (ici dimanche face au HTV) attendent le match de ce soir avec impatience.(Photos

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