Monaco-Matin

Nice-Est : un homme pris pour cible dimanche soir

- C. C.

Des coups de feu qui retentisse­nt la nuit tombée. Un impact de balle dans la portière. Et dans l’habitacle, un homme sorti indemne d’une bien mauvaise affaire. Voilà le scénario qui s’est noué dimanche soir, à Nice-Est, boulevard Pape-Jean-XXIII. Deux suspects sont recherchés depuis, dans le cadre d’une enquête ouverte pour tentative de meurtre. Il est bientôt 21 heures, ce dimanche, quand l’alerte parvient aux équipages de nuit de la police nationale. Un homme a essuyé des tirs, alors qu’il embarquait à bord de sa voiture garée quartier Saint-Roch. Le tireur, encagoulé et armé d’un pistolet automatiqu­e, a fait feu à quatre ou cinq reprises, à quelques mètres de distance seulement. Il a atteint la portière. Mais pas le conducteur.

Volonté de tuer

Sitôt son forfait commis, le tireur grimpe à bord d’une Smart conduite par un complice, visage masqué lui aussi. Les agresseurs s’évaporent dans la nuit de pleine lune. Quelques instants plus tard, une voiture du même type est retrouvée incendiée chemin du cimetière de l’Est. S’agit-il du véhicule utilisé sur la scène de crime? C’est l’une des questions qui attend les enquêteurs de la brigade criminelle. Le soir même, l’antenne de police judiciaire de Nice prend le relais et procède aux constatati­ons, avec la police technique et scientifiq­ue. S’agissait-il là d’une manoeuvre d’intimidati­on? Ou y’avait-il volonté délibérée de tuer ? Pour le procureur de la République de Nice, l’intention homicide fait peu de doute, « compte tenu du type d’arme utilisée, de la direction des tirs et du mode opératoire ».

Un rescapé connu des services de police

Âgé de 20 ans, le rescapé est « très connu des services de police et de justice », précise Jean-Michel Prêtre. Pour autant, le procureur se refuse à parler de tentative de règlement de comptes à ce stade. « On y pense forcément, et cela fait partie des axes de travail de la PJ. Mais d’autres motifs de différend sont possibles », tempère le magistrat. Impossible, donc, d’établir pour l’heure des liens avec les événements qui ont défrayé la chronique dans les quartiers Est de Nice depuis l’été 2015. Le meurtre d’un homme de 22 ans, abattu le 18 juillet 2015 d’une balle dans la tête, avait généré diverses répliques. En février dernier, une fusillade avait fait quatre blessés à la Lauvette, sans lien établi avec le meurtre. Les limiers de la crim’ vont s’atteler à établir si le drame évité de justesse dimanche soir relève d’une nouvelle réplique ou d’une affaire distincte.

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