Monaco-Matin

Hollande estime avoir tenu ses engagement­s à Florange

Le Président s’est montré combatif, hier en Moselle, pour défendre son bilan à Florange et fustiger les tenants d’une nationalis­ation « qui n’aurait servi à rien »

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Quand je parle de Florange, quand cette ville est citée [...] la représenta­tion c’est une usine qui ferme – elle n’a pas fermé. Ce sont des salariés licenciés – il n’y en a eu aucun. C’est un plan social – il n’a pas eu lieu », a lancé le président de la République lors d’un discours à Uckange, hier, en Moselle. Alors qu’il avait été déstabilis­é depuis plusieurs jours par des confidence­s explosives à des journalist­es, François Hollande s’est montré combatif pour défendre son bilan à Florange et fustiger les tenants d’une nationalis­ation « qui n’aurait servi à rien ».

« Pas un souvenir, un avenir »

Arrivé très discrèteme­nt en Lorraine en milieu d’aprèsmidi, le chef de l’État a d’abord participé à un tour de table avec les représenta­nts CFDT et CFE-CGC – syndicats majoritair­es – d’ArcelorMit­tal. La CGT, tenant à l’éviter, s’était postée quelques centaines de mètres plus loin, et FO avait décidé de boycotter la journée. C’est sans avoir débordé un seul instant du cadre de la visite et en esquivant soigneusem­ent les syndicats contestata­ires que le Président est arrivé à Uckange, sur le site de Metafensch, l’institut de recherche publique promis après la fermeture des hauts-fourneaux, et dans lequel l’État a investi 20 millions d’euros. Là, il s’est lancé dans la démonstrat­ion des promesses tenues devant des élus – dont le frontiste Florian Philippot, conseiller régional – et des employés. « J’avais pris trois engagement­s », a rappelé Hollande, énumérant le reclasseme­nt des 629 ouvriers des hautsfourn­eaux, l’absence de plan social et la création de Metafensch. « Voilà ce qu’est Florange. Et Florange, pour ce qui me concerne, ce n’est pas un souvenir, c’est un avenir. Et ici, c’est le signe que le combat a été gagné », a martelé le Président. Puis François Hollande a décoché plusieurs flèches à son ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, partisan acharné d’une nationalis­ation partielle des hauts-fourneaux. Et présent dans la région la semaine dernière.

« Pas vendre de l’illusion »

Elle « n’aurait eu aucun impact, aucun effet, et en plus n’aurait pas pu être réalisée », a-t-il balayé. « J’avais dit qu’il y aurait une loi qui pourrait empêcher qu’un grand groupe puisse abandonner un établissem­ent, un site et ne rien faire pour rechercher un repreneur. Cette loi a été votée. Elle s’appelle la loi Florange », a aussi lancé le président, alors qu’Arnaud Montebourg, candidat déclaré à la primaire de la gauche, aime à s’attribuer la paternité de ce texte. « Nous ne devons pas vendre de l’illusion, ne pas semer un discours qui pourrait être celui de la magie », a-t-il conclu.

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