Nice centre : entre tradition et modernité
Nice est doté d’un parc immobilier de charme. Le marché prend aujourd’hui un nouvel élan, par un plan d’amélioration de l’habitat, qui ouvre les quartiers traditionnels et modernise le coeur de ville
La capitale azuréenne séduit traditionnellement des propriétaires de résidences secondaires, français ou étrangers, dotés d’un fort pouvoir d’achat. Une clientèle de niche qui côtoie à nouveau des actifs locaux, privilégiant l’emplacement du coeur de ville, à la tranquillité des maisons dans les hauteurs.
« 30 % de la clientèle est touristique, et les biens en résidence secondaire oscillent entre 40 et 50 m2. Ces investisseurs choisissent des emplacements non loin des jardins, sans visà-vis. La clientèle locale, à la recherche de résidences principales, se tourne vers les espaces verts, côté Coulée verte. À cet endroit, les biens se vendent entre 500 000 et 700 000 euros », indique Alban Leloup, directeur de l’agence Masséna Immobilier. Les professionnels délimitent traditionnellement le centre sur une zone allant de la place De Gaulle à la promenade des Anglais, un périmètre qui réunit plusieurs profils d’investisseurs. « Au-dessus de la gare SNCF, on retrouve principalement de l’investissement locatif, qui attire des locaux. Une tendance appuyée, notamment, par les projets d’amélioration d’habitat sur le secteur de la Libération », souligne Michael Fusaro, directeur commercial à Nice Properties. Au sud de la gare, la clientèle est mixte, n’ayant qu’une exigence : trouver un produit premium, généralement rénové. Un secteur qui reste donc réservé à des budgets plus conséquents : « Si tous les critères sont réunis (grande surface, un extérieur ou autres atouts), le bien se vend facilement. À titre d’exemple, dans le quartier des Musiciens, un appartement rénové de 120 m2, avec jardin privé, négocié à 960 000 euros, s’est vendu en 15 jours », ajoute Michael Fusaro. Un marché haut de gamme, principalement occupé par les étrangers (Suisses, Allemands, Scandinaves et Russes) qui privilégient des surfaces supérieures à 6 000 euros le m2, rejoints par les Français retraités, locaux ou nationaux. Des achats principalement motivés par le confort, ce qui n’écarte pas pour autant le placement locatif : des surfaces de 30 à 50 m2, rénovées et meublées, se louent jusqu’à 200 euros la nuit, sur cinq mois. Grâce à un patrimoine immobilier unique, les parties Carré d’Or, où les immeubles bourgeois s’alignent entre 6 000 et 7 000 euros le m2, et promenade (du Negresco au Théâtre de verdure) avec des immeubles de grand standing à 8 000 et 10 000 euros le m2, Nice pérennise son image chic. Une tendance qui favorise le marché dans sa globalité, incitant la ville à améliorer l’habitat de l’ensemble de la population. Gare du Sud et Nice centre La municipalité et la Métropole Nice Côte d’Azur mènent plusieurs opérations de réhabilitation du secteur intra muros. Premier projet d’envergure à la Gare Sud, où des immeubles en accession libre, à destination des familles (71 logements du T2 au T5), ainsi qu’une résidence étudiante (144 logements du T1 au T2) devraient voir le
jour d’ici le deuxième trimestre 2018. « Un quartier très recherché, avec de belles surfaces, privilégiées par les seniors. Avec ce type d’achat, les investisseurs recherchent
la sécurité de l’investissement », analyse Michel Puy, directeur régional d’Icade Nice, actuellement engagé sur l’opération Gare du Sud, avec la société Vinci Immobilier. Second projet, dans le quartier NotreDame. Cette zone regroupe près de 18 000 habitants, avec des biens qui nécessitent de lourdes rénovations, pour créer un espace locatif de qualité. Deux projets appuyés par l’implantation de commerces et d’infrastructures de loisirs, ce qui permet d’attirer à nouveau les investisseurs. Enfin, avec la mise en place de la ligne T2 du tram, les experts espèrent que le paysage urbain évoluera, faisant entrer le port et le quartier des Fleurs dans un « nouveau centre », vecteur de potentiels développements immobiliers.