Marseille, version US
La vente de l’OM à l’homme d’affaires américain, Frank McCourt a été signée hier à Paris. Le président, Jacques-Henri Eyraud, est déjà au travail
C’est fait ! L’Olympique de Marseille est devenu hier propriété de l’homme d’affaires américain Frank McCourt, signant les derniers papiers à Paris pendant que Jacques-Henri Eyraud prenait déjà sur place son poste de président pour le début des grands travaux. « Aujourd’hui s’ouvre un nouveau chapitre de la grande histoire de l’Olympique de Marseille », a dit McCourt dans un communiqué. Le nouveau boss assure qu’il sait parfaitement où il met les pieds. « Les défis auxquels l’OM a dû faire face sur le terrain et en dehors ont eu un impact négatif sur les fans du club ces dernières années », reconnaît-il. Le chantier est gigantesque. L’OM a chuté sportivement, absent de la Ligue des champions depuis trois saisons, l’équipe a perdu énormément de valeur, avec des joueurs prêtés (Gomis) ou sur le départ (Diarra), et le stade est vide. Ils n’étaient même pas 25.000 dimanche soir contre Metz (victoire 1-0) pour
le dernier match des 20 ans des Louis-Dreyfus, Robert puis Margarita, à la tête de l’OM.
Un prix avoisinant les millions
Pendant que McCourt paraphait les documents officiels à Paris, pour un prix avoisinant les 45 millions
d’euros, Eyraud mettait déjà les mains dans le moteur à La Commanderie, au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, dernier vestige de l’ère précédente. Arrivé en moto-taxi de la gare d’Aix-en-Provence TGV peu avant 13h00, le nouveau président a rencontré l’ensemble des salariés du club, les joueurs en tête. Il leur a présenté son projet, qui risque de se faire sans certains d’entre eux. Le trio McCourt-Eyraud-Didier Poulmaire (avocat, leur conseiller dans le rachat de l’OM) a deux chantiers prioritaires : trouver un directeur sportif (DS) et un patron à la fois marketing et financier. Pour le poste de DS, le nom de Luis Campos se détache. Le Portugais a fait ses preuves à Monaco et possède un gros carnet d’adresse.
Un joueur de prestige au mercato d’hiver ?
Par ailleurs, le business et le marketing représentent un des piliers du projet ‘‘OM champion’’ de McCourt. L’homme d’affaires, qui a détenu le club de baseball des Los Angeles Dodgers jusqu’en 2012, pilotera à distance, depuis les USA, son nouveau vaisseau. Il se présente comme le « garant de l’unité de l’OM » et insiste sur sa « confiance totale » en Jacques-Henri Eyraud. Lequel est officiellement aux manettes, au nom de McCourt, qui annonce en conclusion de son communiqué : « Nous allons remettre notre club sur le chemin de la gloire ». Sur le plan sportif, McCourt pourrait essayer « d’offrir » un joueur de prestige au mercato d’hiver et peut-être un entraîneur au plus tard pour la saison prochaine.