Contratspublicprivé: lesliaisonsdangereuses
Magazine-Dans Cash Investigation, Élise Lucet s’intéresse de près aux partenariats entre nos institutions et le secteur privé
On aime ou on n’aime paslestyle CashInvestigation,maislemagazined’informationdeFrance2 incarné par Élise Lucet a du succès auprès des téléspectateurs. Très concernés par ses sujets, ceux-ci devraient encore être au rendez-vous ce soirpoursuivrelesrévélations de Marchéspublics:legranddérapage.
Que vaton découvrir dans Cash Investigation diffusé ce soir?
Nous nous intéressons aux partenariats passés entre le public et le privé, qui connaissent une véritable inflation. Elle est due au fait que les collectivités locales, notamment, ont de moins en moins d’argent en raison de la baisse des dotations de l’État pour mener des projets, quels qu’ils soient. C’est le cas pour la construction d’un palais de justice, d’une salle de sport ou autre. Elles font donc appel au privé. Il nous a semblé que ces mariages étaient assez dangereux.
Pourquoi ?
Ce sont des contrats qui portent sur vingtcinq ans et plus. Les décisions sont prises par des gens qui n’en sont plus comptables dans les mandats suivants… Elles créent de l’endettement pour les générations futures. D’autre part, qui nous dit que le privé n’en profite pas pour vendre des projets qui sont beaucoup plus chers ?
Un exemple ?
Une de nos enquêtes porte sur le grand stade de Nice, voulu par le maire de l’époque, Christian Estrosi, et construit en partenariat avec Vinci. Il a servi pour l’Euro 2016, mais, aujourd’hui, il semble surdimensionné. La mairie n’atelle pas eu les yeux plus gros que le ventre ?
Christian Estrosi s’en expliquetil ?
Après onze mois de refus, il a finalement accepté de répondre à nos questions. Il est en plateau et l’échange est assez virulent.
Vous avez également enquêté sur le système informatique du ministère de la Défense…
Effectivement. Et le ministre de la Défense, JeanYves Le Drian, malgré de nombreuses sollicitations, refuse de répondre à nos questions sur le marché conclu entre l’armée et Microsoft. Il est plus bavard lorsqu’il s’agit de communiquer sur un contrat de vente d’avions…
Comme à votre habitude, vous l’avez suivi ?
Nous avons même tenté une interview par Skype, propriété de Microsoft ! Vous verrez aussi dans le reportage que nous avons lancé une « alerte, ministre en fuite… »
Cash Investigation à 20 h 55 sur France 2