Monaco-Matin

Le surfer winner est de retour

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DUPUY pdupuy@nicematin.fr

BRICE  De James Huth (France). Avec Jean Dujardin, Clovis Cornillac, Bruno Salomone Durée :  h  Genre : Comédie Notre avis :

Onze ans qu’on attendait la nouvelle vague jaune. Elle déferle cette semaine sur quelques centaines d’écrans en France et presque tous ceux de Nice. Normal, c’est là qu’est née la légende du surfer winner, roi de la casse et de la contre casse. Brice de Nice est de retour dans un tdeuxième épisode très réussi (lire ci-contre) et toute l’équipe du film est venue le présenter en avantpremi­ère nationale et avec le public des sept salles réquisitio­nnées pour l’événement (du jamais vu !) ça a tout de suite bien farté. Roulez jaunesse !

Pourquoi avoir attendu dix ans pour cette suite et pourquoi Brice  alors qu’il n’y a pas eu de numéro ? Jean Dujardin : Il fallait le temps que le désir revienne. Tout le monde voulait qu’on fasse le  tout de suite, évidemment (Brice de Nice a fait près de  millions d’entrées N.D.L.R). Si on avait voulu faire un coup, c’est ce qu’on aurait fait. Mais ce n’est pas dans la logique de Brice. C’est pour ça qu’on est passé au  direct. Le , Brice l’a cassé. Il fait ce qu’il veut, c’est Brice. Si on en fait un autre ce sera peutêtre le  ! Allez savoir…

Qu’est-ce qui a provoqué le déclic ? Jean Dujardin: Je crois que c’est quand James m’a montré le dessin du poisson avec la mèche de Brice. J’ai dit : « On dirait mon Fish» et c’était parti. Ensuite on s’est retrouvé à trois avec Christophe Duthuron sur le canapé du salon à manger des sushis en rigolant des gags qu’on inventait au fur et à mesure…

Brice a-t-il changé? James Huth : Non c’est toujours un enfant de douze ans sur lequel les règles d’éducation et de bienséance ont glissé. Intemporel, il vit en circuit fermé et n’existe jamais autant que lorsqu’il n’a rien à faire. Jean Dujardin : Au début du film, Mado lui dit qu’il devrait passer à autre chose. Mais l’idée justement c’est qu’il n’évolue pas. Si on en fait un autre dans dix ans, ce que je n’exclue absolument pas, il sera toujours le même.

Qu’est ce qui vous plaît tellement dans ce personnage? Jean Dujardin : Il se passe quelque chose de psychiatri­que au moment de remettre la perruque et le tee-shirt. Je suis comme en vacances de moi-même. Il me fait du bien car il peut tout dire. J’aurais rêvé de pouvoir faire comme lui à l’école quand on m’envoyait au tableau : « Nan, pas envie ! Et d’abord j’t’aime pas». James Huth : Brice c’est l’anti héros par excellence Clovis Cornillac : la force de Brice, c’est la déconne de Jean associée à l’univers visuel de James.

Comment s’est passé le tournage ? James Huth : La météo a été aussi exécrable que pour le premier. A Nice, le temps était pourri et en Thaïlande on a tout eu. Bruno Salomone a failli mourir par ° au soleil avec sa combi de plongée prévue pour descendre jusqu’à - et Clovis n’en pouvait plus de porter ses faux pieds qui lui montaient jusqu’aux genoux. Et je ne vous parle pas des fourmis rouges… Bruno Salomone : mais le plaisir de se retrouver faisait tout passer. Quand on joue ensemble, on redevient des gamins. L’amitié qui nous lie est éternelle, c’est d’ailleurs le thème du film. James Huth : l’objectif c’est que les gens tapent sur l’épaule de Jean en lui disant « Vous vous êtes encore bien marré ». Ce serait notre victoire. C’est une telle chance de faire des films que je m’efforce de mettre tous les outils dont on dispose au service des acteurs: costumes, lumières, décors, musique… Ça paraît évident, mais ce n’est pas toujours le cas…

Le mot de la fin ?

Clovis Cornillac : James nous offre avec ce film ce qui manque souvent dans les comédies françaises : du décalage, mais dans du vrai cinéma. Après, on fait le pari de la dinguerie. On n’est pas dans la comédie bourgeoise!

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(Photo Production)
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