« Je n’aime pas les cordons sanitaires »

Vous êtes contre le travail dominical. Dans une région comme la nôtre, où de nombreux professionnels du commerce sont concernés, comment le justifiez-vous? Il a toujours été possible, dans les zones à caractère touristique, de travailler le dimanche, je n’ai jamais remis en cause cette exception particulière. Des pans entiers de l’activité sont portés par le travail du dimanche. Je ne suis pas opposé au principe du travail du dimanche, mais à son extension illimitée et inutile.

Vous appelez à mettre fin au « cordon sanitaire » dressé entre l’extrême droite et la droite républicaine. Pour quelles raisons ? Je n’aime pas les cordons sanitaires en général parce que cela signifie que ceux qui sont derrière sont des pestiférés. Ce n’est pas ma conception de la politique. Je ne suis pas dans une appréciation morale des idées du Front national, je dis juste que ce parti a des idées, mettons-les dans le débat public et répondons.

Pour quelles raisons refusez-vous l’idée d’une société multiculturelle ? Pour que la France reste généreuse comme elle l’a toujours été, il est nécessaire de rappeler le cadre de référence dans lequel La France doit évoluer, c’est-à-dire le caractère universel de « Liberté, égalité, fraternité ». La vie sociale nécessite un cadre. Il n’est pas exclusif, il est prépondérant: il laisse la possibilité d’expression d’autres cultures, d’autres pratiques, etc. Je pense que vouloir faire, à marche forcée, de la France une société multiculturelle qu’elle ne peut pas être, est une des causes de notre désarroi.

Vous avez succédé à Christine Boutin à la tête du PCD. Vous assumez son héritage politique et aussi le côté fantasque du personnage ? Je n’ai pas à assumer des actes qui ne sont pas les miens. Je reconnais le caractère spontané et, de temps en temps, incontrôlé de mon amie Christine (elle a annoncé la mort de Jacques Chirac dans un tweet, ndlr).