«Un match décisif»
Rémi Walter découvre l’Europe avec l’ambition de marquer les premiers points en Autriche
Quand il joue, il répond présent(7apparitions,4 titularisations). Rémi Walter incarne parfaitementcettejeunesseniçoisequi bosseetprofitedutempsdejeu donné pour progresser. Entré en cours de jeu à Krasnodar (2-5), le milieu de terrain de 21 ansdécouvrel’Europepoursa deuxième saison en L1. Il s’est confié avant le déplacement crucial à Salzbourg.
A Krasnodar, vous rentrez à la minute à la place de Koziello. Il y a - à ce moment-là, tout est encore jouable… Je pense qu’on avait largement les armes pour revenir au score, voire l’emporter. On a commis des erreurs grossières, et encore plus qu’en Ligue , en Coupe d’Europe ça se paye cash. Quand je repense au dernier but encaissé, il résume notre soirée: une faute de concentration et ça fait but derrière.
La prestation collective était pourtant meilleure que face à Schalke. Quel sentiment dominait dans le vestiaire en Russie? On était forcément déçu parce que chacun avait conscience qu’on pouvait largement mieux faire. On savait que Schalke était supérieur, le match difficile qu’on a vécu l’a prouvé. Mais à Krasnodar, le score a tué la prestation collective. Dire qu’on a mieux joué à Krasnodar alors qu’on a pris cinq buts, ça ferait tâche.
Ce match à Salzbourg, c’est la dernière chance… C’est un match décisif. On sait qu’il faut absolument faire un résultat. Il faudra arriver avec le même état d’esprit et la même solidarité qu’en Ligue .
Justement, comment vivre le fait d’être dernier avec
zéro point en Ligue Europa alors que vous êtes leader et invaincu en championnat? Ça résume simplement l’écart de niveau entre les deux compétitions. Et si c’était la Ligue des Champions, ce serait plus flagrant encore. La moindre erreur est sanctionnée en Coupe d’Europe. Ça fait progresser tout le groupe, ça donne de l’expérience.
Après la victoire contre Lyon (-), certains de vos coéquipiers parlaient d’une équipe qui a mûri par
rapport à l’an passé. Vous partagez l’analyse? Il y a une continuité malgré les départs et les arrivées. Puis quand on voit les trois dernières recrues du mercato (Dante, Balotelli, Belhanda), ce sont des joueurs qui ont du vécu, une belle carrière derrière eux. Ils tirent le groupe vers le haut en épaulant les plus jeunes.
Autre soutien de poids, celui des supporters. Ils seront à Salzbourg… C’est important pour le club, les joueurs, le staff, la ville… On sent un public qui nous soutient, à l’image de ce magnifique tifo affiché contre Lyon. C’était la première fois que je débutais sur une belle affiche à l’Allianz, et c’est vrai que ça motive, ça donne envie d’en faire plus sur le terrain… C’est signe aussi que le public sent bien que nous mettons tout en oeuvre pour faire une bonne saison.
«En , je peux me projeter vers l’avant»
Sur un plan personnel, vous sortez d’une très bonne prestation contre Lyon. Vous étiez pourtant touché pendant la trêve… J’avais quelques soucis physiques, au dos notamment. J’ai fait constater ma blessure en Espoirs et j’ai ainsi pu revenir pour me reposer, faire les soins qu’il fallait… Ça m’a permis de postuler à une place dans le onze alors que ce n’était pas simple au départ.
On sent une progression dans vos prestations. C’est aussi votre ressenti? Mon objectif est d’avoir un maximum de temps de jeu, ça passe par de bonnes performances pour avoir la confiance du coach. Je pense avoir progressé par rapport à la saison passée, je me suis désormais adapté au jeu de la Ligue , que ce soit en terme de rythme ou de niveau. Réfléchir plus vite, avoir un temps d’avance… Je pense avoir les qualités, mais seul le temps de jeu donne la confiance et permet la progression.
Le coach Favre vous utilise davantage en qu’en cette saison… Je préfère ma position en , ça me permet de me projeter vers l’avant, de faire les efforts plus haut, d’apporter un plus offensivement… Le staff s’est rendu compte que j’étais plus à l’aise dans ce poste aussi. Mais je jouerai au poste où l’on me demandera d’évoluer.