Monaco-Matin

Clément Benedetti, l’internatio­nal

- SYLVAIN MUSTAPIC

Depuis quelques jours, la Côte d’Azur peut se targuer de posséder trois arbitres de chaise internatio­naux. Derrière Pascal Maria et Pierre Bacchi, tous deux badges or, voilà Clément Benedetti, fraîchemen­t promu badge blanc (1). À 25 ans, le licencié du TC Vespins (Saint-Laurent-du-Var) valide ici sa progressio­n linéaire, qui depuis 2007 l’a vu grimper d’un échelon tous les trois ans. Un parcours débuté en 2006 au TC du Dauphin (Le Cannet), avec son entraîneur d’alors, Jean-Marc Verucchi. « J’ai commencé le tennis en 2003, mais j’étais trop nerveux, ce qui est paradoxal quand on sait qu’aujourd’hui, c’est souvent à moi de calmer les joueurs. Et ça ne m’empêche pas de continuer à m’énerver quand je joue. Je suis très exigeant avec moi-même, y compris sur la chaise. Je dois encore apprendre à relativise­r », reconnaît-il. « Au départ, j’arbitrais sans diplôme, je faisais juge de ligne dans mon club » , raconte l’Utellois d’origine, qui réside aujourd’hui à Cannes. Le premier déclic aura lieu en 2007, avec le passage du A1 (premier niveau national), et une première participat­ion en tant que juge de ligne à l’Open de Cagnes-sur-Mer. « Il y avait des joueuses pros, comme Golovin ou Cornet. Et l’ambiance m’a vraiment plu ».

« Il faut être très disponible »

Dès l’année suivante, il connaît sa grande première dans le même rôle à Roland-Garros, qu’il n’a jamais manqué depuis. En 2010, il décide de se consacrer plus sérieuseme­nt à l’arbitrage. « J’ai arrêté mes études d’histoire et je me suis inscrit au STAPS. J’ai contacté la FFT pour qu’il me fassent bosser, notamment en arbitrant des tournois juniors. J’ai compris que si je voulait travailler là-dedans, il fallait que je montre à la fédération qu’ils pouvaient compter sur moi », explique-t-il. Sa rencontre avec Cyril Briol, conseiller technique arbitrage de la Ligue Côte d’Azur et de Roland-Garros, en 2011, lui fera franchir un cap supplément­aire : « Il m’a fait prendre conscience qu’il y avait quelque chose à faire et m’a donné confiance en moi. Il m’a pris sous son aile » ,témoigne cet éternel perfection­niste. Après une première finale en simple en tant que juge de ligne en 2012, il grimpe peu à peu dans la hiérarchie, jusqu’à se voir attribuer l’arbitrage de la finale du double garçons sur chaise lors de la dernière édition du Grand Chelem français. « Ilm’a fallu un peu de chance pour y arriver, mais ça prouve que mon tournoi n’était pas mauvais. Ça fait plaisir, c’est une bonne année ». Pour la suite, l’ancien vainqueur de la coupe du futur (natation), n’a pas de plan. « C’est encore trop frais pour penser à plus loin. J’ai envie de faire les JO et un autre Grand Chelem. Pour ça, il faut être très disponible », conclut-il. 1. Les différents grades dans l’arbitrage : 3 niveaux nationaux (A1, A2, A3), 4 niveaux internatio­naux (badgeblanc,badgebronz­e,badgeargen­t,badgeor).

 ?? (Photo Sy. M.) ?? Le licencié du TC Vespins à Saint-Laurent-du-Var, qui a arbitré la finale du double hommes à Roland-Garros en juin, vient d’être promu badge blanc.
(Photo Sy. M.) Le licencié du TC Vespins à Saint-Laurent-du-Var, qui a arbitré la finale du double hommes à Roland-Garros en juin, vient d’être promu badge blanc.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco