JACK REACHER NEVER GO BACK
De Edward Zwick (USA). Avec Tom Cruise, Cobie Smulders, Robert Knepper. Durée : h . Genre : thriller. Notre avis :
Jack Reacher (Tom Cruise) retourne dans sa base militaire de Virginie pour dîner avec une collègue (Cobie Smulder). Mais il apprend que celle-ci a été arrêtée et que lui-même est accusé de meurtres…
Voilà quatre ans, Tom Cruise relançait brillamment sa carrière sous les traits de Jack Reacher, cet ancien policier militaire plongé au coeur d’un thriller passionnant. Vu le succès rencontré, voir une suite, toujours adaptée du riche univers imaginé par Lee Child, était inévitable… Mais dispensable au vu de cette nouvelle aventure prévisible dans le moindre détail. Derrière la caméra, l’expérimenté Edward Zwick retrouve l’acteur qu’il dirigeait dans Le Dernier Samouraï et s’appuie sur l’esthétique rétro qui faisait le charme du premier opus, dirigé par Christopher McQuarrie. Ce parti pris ne suffit pas à enlever le goût de réchauffé de l’ensemble aux allures de course-poursuite, où les méchants retrouvent la trace des gentils quand ils utilisent leur téléphone portable ou leur carte bleue au room service de l’hôtel. Du déjà-vu sur toute la ligne. Les scènes d’actions ont le mérite d’être un minimum réalistes, sans cascades spectaculaires à tour de bras… mais là encore elles ne sont guère inventives. La séquence finale en plein carnaval fait peine comparée à l’ouverture magistrale du dernier James Bond ou de la manifestation dans laquelle se retrouve Jason Bourne en Grèce… Autour de la star de Top Gun, des personnages lambda. Cobie Smulders – Robin dans How I Met Your Mother –est une femme d’action sans âme loin de la modernité qu’incarnait Rebecca Ferguson dans Mission Impossible-Rogue Nation réalisé par un certain… Christopher McQuarrie ! Quant à l’idée de mettre dans les pattes une pseudo-fille à notre héros solitaire, on s’en serait bien passé, vu que l’adolescente ne fait que ralentir le rythme et empêche de s’immerger dans le complot adverse, qui soulève la question de l’armement en milieu afghan et de l’importance grandissante des milices privées.