Les cafés, hôtels et restos s’engagent pour le tri
Lors d’un point presse co-organisé hier par la Communauté d’agglomération de la Riviera française et Eco emballage, la démarche des acteurs économiques locaux a été présentée
Cent douze. C’est le nombre d’établissements de la Communauté d’agglomérationde la Riviera française (Carf) à s’être positionnés en faveur du tri et du recyclage depuis juin. Via la signature d’une charte dite « éco responsable » les engageant à trier le verre, le papier et autres emballages, ainsi qu’à sensibiliser le personnel aux bons gestes en la matière. Cafés, restaurants et hôtels de tout le territoire ont acceptéde jouer le jeu. Et les résultats sont déjà convaincants. « Le tonnage d’emballages recyclables est en hausse de 6 % pour le verre et de 10 % pour les autres emballages » , souligne Maryse Favrou, du serviceenvironnement de la Carf. Elle rappelle que la charte s’ancrepleinement dans l’appel à projet lancé par la sociétéEco emballages en 2015pour « booster » la collecte. Remporté, entre autres, par laCarf. Comme22 autres communautés du sud-est.
Objectif %
«Depuis vingt-cinq ans que nous existons, nous avons atteint un taux de 67 % de recyclage en France. Mais nous stagnons depuis trois ans. C’est pourquoi nous avons lancé un plan de relance. », explique Christine Leuthy-Molina, directrice régionale sud-est d’Eco emballages. L’objectif? Atteindre les 75 % requis par le Grenelle de l’environnement. Un seuil qui pourrait être favorisé par l’extension des consignes de tri à l’ensemble des emballages plastique, sous peu. « Nous avons partout des efforts à faire, reprend la responsable. Mais ce projet en collaboration avec les acteurs économiques locaux est le seul de la région. Il est très innovant en matière de communication. » PatrickCésari, président de laCarf, souhaiterait pour sapart toucher davantage les jeunes générations, susceptibles de devenir ambassadrices du tri autour d’elles. Convaincre davantage d’hôteliers et restaurateurs, aussi. « Cette première étape est un succès, nous en attendons d’autres. Nous savons que le bouche-à-oreille va fonctionner. Aujourd’hui, nous ne sommes plus seulement deux. Les acteurs locaux sont prêtsànous emboîter le pas. » Et à l’heure où les collectivités souffrent de baisse de moyens réels, peut-être l’argument financier saura-t-il convaincre les populations. Une tonne de verre jetée dans les ordures ménagères coûte 170 contre 90€ en colonne de tri dédiée. Sans compter les aides incitatives d’Eco emballages. Les établissements souhaitant à leur tour signer la charte peuvent se signaleràenvironnement@carf. fr