Monaco-Matin

Bernardo Silva, la gauche qui caviarde

- M.F.

A  ans, Bernardo Silva n’est qu’au début de sa carrière. Une carrière que l’on imagine belle et loin de l’AS Monaco. Parce que oui, le talent du génial meneur de jeu doit lui permettre de franchir les frontières. Barcelone, Real Madrid, Juventus Turin, Atlético Madrid, le meilleur du football latin fait déjà les yeux doux à ce petit lutin (,m en crampons). A raison. Son prix sera élevé et déraisonna­ble. A la hauteur de son talent.

De Zorro à la sélection

Arrivée dans l’anonymat le plus complet en , où son officialis­ation avait d’ailleurs engendré des galéjades plus ou moins réussies sur son patronyme dont le fameux : « Zorro

arrive dans la foulée ? » , en rapport au serviteur muet du chevalier masqué. Deux ans et  buts plus tard, Bernardo Silva ne fait plus rire personne. Tout le monde l’a compris, ce gamin doit être pris au sérieux. «A l’instar de Thomas Lemar, il apporte de la percussion car c’est un joueur imprévisib­le. On le voit aussi bien en Ligue des Champions qu’en

championna­t, il peut faire des diffé

rences à chaque instant » , détaille son coéquipier Djibril Sidibé. AMoscou, la lumière est encore venue de son pied gauche. Sur l’égalisatio­n, le Portugais est au départ et à la conclusion de l’action pour son deuxième but en deux déplacemen­ts européens. Tout sauf un hasard. Le pire, c’est que le garçon donne l’impression de ne jamais forcer sur son talent. Avec lui, tout semble facile. Parfois trop. Chirurgica­l dans sa finition et précis dans ses prises de balle, Bernardo Silva a un style qui rappelle, toutes proportion­s gardées, un certain Lionel Messi. C’est d’ailleurs son surnom au sein de l’ASM, « le Petit Messi » . Bien entendu, tout n’est pas encore parfait dans son jeu, le numéro  a, parfois, tendance à porter trop le ballon et la densité physique n’est pas son fort non plus. Mais quand on a autant de talent et une tête aussi bien faite, on est promis à un brillant avenir. Dire qu’à Lisbonne, là où il a été formé, on n’a jamais voulu lui donner sa chance en équipe première (un seul match en première division). Monaco n’en tient pas rigueur au Benfica, sans cette défiance de Jorge Jesus, son coach lisboète, le garçon ne serait jamais venu sur le Rocher. Profitons- en. Ce qui est rare est beau. Et Bernardo est rare. Très rare.

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(Photo AFP) Quand Bernardo va, tout va.

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