Le clubdes en mission
Sept clubs de L1, qui se réuniront le 27 octobre, ont été désignés par leurs pairs pour « aller vers un armistice » dans le conflit que traverse le foot pro
On a discuté de comment on pouvait aller vers un armistice. » Si les dissensions entreprésidents de Ligue1n’ont pas toutes été soldées, hier au siège de la LFP, les participants veulent croire à un compromis avant la nouvelle assemblée générale de l’instance, programmée le 11 novembre. Des adjectifs tous plus sympas les uns que les autres, des métaphores enthousiastes - « On est un village gaulois, ça finit toujours par un grand banquet, avec des marcassins » , plaisante par exemple le président de Guingamp Bertrand Desplat -, une discussion dite « franche » , « très cordiale », où « tout le monde a pu dire ce qu’il avait à se dire » ...
Plutôt dans le bon sens
Les présidents des clubs de L1, qui avaient offert le spectacle de la division le5octobre dernier, ont multiplié hier les amabilités à la sortie de la Ligue de football professionnel. Faisant dire audirecteur gé- néral de l’instance, Didier Quillot, qu’il avait observé « une vraie volonté partagée d’aboutir à un accord » avant le 11 novembre, date de la prochaine AG de l’instance. La LFP avait réuni hier les présidents de clubs de Ligue 1 (12 clubs étaient représentés) à la suite de l’annulation surprisede son assemblée générale élective, qui devait désigner le 5 octobre dernier son nouveau président et surtout son conseil d’administration. Onze présidents de Ligue 1 (dont Paris, Monaco, Lyon, Marseille...), qui « représentent 80% de l’économie du foot français » , comme on l’assure à Première Ligue (syndicat des puissants) dont ils sont tousmembres, avaient refusé d’émarger à la réunion.
Gros contre petits
Hier en conférence de presse, Didier Quillot a assuré que les discussions étaient parties « plutôt dans le bon sens, avec les sujets à traiter identifiés, les équipes pour les traiter identifiées, un calendrier et une méthodologie identifiés » . Les équipes, d’abord : les représentants de Bordeaux, Guingamp, Lorient, Lyon, Monaco, Nice et PSG, ont été choisis par leurs pairs pour constituer une « délégation » qui va « négocier pour le compte de tout le monde » , a expliqué JeanMichel Aulas, président de l’OL. Reste le plus épineux, les sujets à traiter. L’assemblée générale avortée du 5 octobre a fait rejaillir en pleine lumière les dissensions de la Ligue 1, entre d’un côté les ‘‘gros’’, qui souhaitent qu’on leur donne les moyens de défendre la compétitivité des clubs français auniveau européen, et les plus petits, qui réclament unemeilleure répartition de la manne financière des droits TV. Ce dernier sujet fera partie des deux à l’ordre du jour de la délégation, selon Didier Quillot, avec « l’élaboration d’une plateforme pour la LFP », d’un programme susceptible de faire l’unanimité, ou en tout cas consensus.